Charlie// Vis tes rêves, ne reve pas ta vie...

Mon histoire commence comme toutes les histoires, en effet j'ai vu le jour dans une famille unie qui désirait plusieurs enfants.  Seulement la vie en a décidé autrement. En effet après ma naissance ma mère a fait une complication et est décédé. Mon père a eu beaucoup de mal à s’en remettre mais comme il m’a toujours dis c’est grâce à moi qu’il s’en est sorti. De ma mère je n’ai que des photos, je sais que je lui ressemble beaucoup aussi bien niveau caractère que physique mais concrètement pour moi je ne la connais qu’a travers ce qu’on m’a dit d’elle. Mes père vivaient dans un lotissement de jolies résidences avec jardin et notre vie étaient plutôt calme, on avait trouvé notre petit équilibre jusqu'à ce qu’il rencontre une autre femme. Je devais avoir 7 ans, tous c’est plutôt bien passé et j’étais assez contente d’avoir une présence féminine. Je m’entends à merveille avec ma belle mère. Elle n’a jamais pu avoir d’enfant et de ce fait je pense qu’on se considère l’une l’autre comme mère et fille même si on ne pose pas les choses comme cela. Mon père et ma belle mère s'évertuèrent à m'inculquer de bonne valeur. Ils me faisaient confiance et me laissaient faire mes propres bêtises en me laissant pas mal de liberté, dans la limite du raisonnable bien évidemment. Le fait que mon père soit flic devait surement rassurer ma belle-mère parce qu'il était au courant de pas mal de choses avant tout le monde. Du coup c'est bête mais en n'ayant pas forcement beaucoup d'interdit j'ai été plutôt sage. Enfin j'ai fait quelques conneries d'adolescente comme les autres mais rien de bien grave. Mes parents avaient confiance en moi et cela était très important pour moi.  Et puis je dois avouer qu’une autre personne faisait partie intégrante de ma vie. Elle s’appelait Joyce,  on était voisine et on avait sensiblement le même âge. On c’est tous de suite entendu et on passait tous notre temps ensemble. Elle était la sœur que je n’avais jamais eue. Heureusement qu’elle était là parce qu’elle m’a vraiment aidé le jour où j’ai appris la mort de mon père.

Je me souviendrais toute ma vie de ce jour-là. On rentrait toutes les deux du lycée et on se rigolait en parlant de notre bal de fin d’année qui approchait. On était tellement dans notre discussion parce qu’on n’avait pas le même avis sur ma robe qu'on n'a même pas fait attention à la bagnole de flic devant chez moi. En même temps c'était tellement habituel avec les collègues de papa qui passaient souvent. Joyce a passé le pas de la porte deux secondes avant moi et je crois qu'elle a compris tous de suite ce qui se passait parce qu'au moment où j'ai entendu ma belle-mère me dire que mon père était mort lors d'une intervention et que mes jambes ont lâchés, elle avait déjà ses bras autour de moi pour me retenir. On avait 18 ans à l’époque et notre lien déjà super fort est vraiment devenu indestructible à se moment là.  Je suis resté vivre avec ma belle-mère et on c’est pas mal aidé toute les deux. Bon ok il y a eu un petit passage de ma vie où je n'ai pas forcement été super disponible car je suis en peu partie en vrille. En effet j'ai plutôt mal digéré le décès de mon père et je me suis mise à faire la fête un peu plus que de raison, à sortir un peu trop souvent, à boire pour oublier ma peine mais cela m'a été nécessaire pour faire mon deuil. Heureusement Joyce était là et tout en me laissant faire mes conneries elle veillait sur moi.


Je me suis suite à cela rattaché à mes études et au métier que je voulais faire. Je voulais être médecin c'était évident pour moi. Mon père nous ayant mis à l'abri financièrement ma belle-mère et moi je pouvais largement me payer mes études. Ce projet je l'avais depuis un moment et cela tenais à cœur à mon père. J'ai donc décidé d'honorer sa mémoire et je me suis jeté à corps perdu dans mes études et dans mon métier par la suite. Joyce ne cessait de me dire que je me laissais trop envahir par mon boulot et que je devrais peut être essayé de me fixer. Elle savait très bien que cela n'était pas possible pour moi. Dévoiler mes sentiments et m'attacher à quelqu'un était assez compliqué pour moi. Du coup je me contentais d'enchainer les aventures sans engagement et cela me convenais très bien. Sur ce point là on était assez différentes, parce qu'elle avait fini par rencontrer quelqu'un. Paris et elle allait merveilleusement bien ensemble et ils me donnaient presque envie de croire en l'amour quand je les voyais ensemble. J'étais tellement heureuse pour eux quand elle m'a annoncé attendre un enfant. Ils étaient faits pour avoir une famille tous les deux et je ne voyais pas les choses autrement. Lena est venue au monde pour compléter ce magnifique tableau.

Petit à petit je m'étais perfectionné dans mon boulot et j'ai fini par choisir la pédiatrie aux urgences. Je me sens tellement bien dans ce service, il y a une superbe cohésion et puis je me sens vraiment utile que je ne me vois pas bosser ailleurs. Enfin à un certain moment j'ai presque quitté ce service. Je venais de prendre ma garde et les ambulanciers nous appellent pour nous dire qu'ils vont nous emmener une femme et sa fille victime d'un accident de voiture. Je me prépare donc parce que quand ils nous appellent ce n'est pas toujours joli à voir. Je finis donc par me tenir prête quand l'ambulance arrive et je crois que je n'ai pas eu de réaction pendant quelques secondes quand j'ai vu le premier brancard sortir de l'ambulance. Il s'agissait de Joyce, vraiment en mauvais état.Cela ne pouvait pas être possible. Une collègue qui connaissait Joyce l'a pris en charge et j'ai réagi en voyant Lena. Je me suis occupée directement d'elle et elle s'est calmée en me voyant. Pour Lena il n'y avait eu plus de peur que de mal mais pour Joyce c'était autre chose. Quand ma collègue m'a annoncé sa mort j'ai eu l'impression que le monde s'écroulait sous mes pieds. Elle était ma sœur, j'aurais donné ma vie pour elle et je venais de perdre encore un être auquel je tenais. Paris n'était pas averti encore et je m'en suis chargé parce que je ne voyais pas laisser quelqu'un d'autre le faire. Quand il est arrivé je lui ai expliqué mais je pense qu'il a dû comprendre assez rapidement vu les yeux rouges que j'avais. J'ai été a leurs côté et je les ai soutenues du mieux que je le pouvais. Puis Paris a préféré s'éloigner un moment. Je ne pouvais que le comprendre car pendant quelque temps je n'arrivais même pas à rentrer dans le box où Joyce était décédé dans me sentir mal au point de tomber dans les pommes. Petit à petit les choses se sont calmées et j'ai repris le dessus. Je n'étais pas moins triste qu'elle soit parti le temps faisait juste son travail et comme pour mon père je gardais les bons souvenirs. C'est con je sais mais je vais souvent sur sa tombe et je lui parle de ma vie comme quand elle était en vie. J'ai besoin de cela mais je n'en ai parlé à personne. Paris et Lena sont revenus à Seattle et j'avoue que j'adore passer du temps avec la puce. Elle ressemble tellement à Joyce c'est hallucinant. Paris sait que je serais toujours là pour eux et ça me convient très bien. Ma vie est assez calme mais cela me conviens pas mal je dois bien l'avouer…