Let me go + Rafael

Ce soir, j’étais invitée à une soirée chez un ami de promo’. Il avait un appartement depuis peu offert par papa et maman et il avait décidé d’inviter toute notre classe. Mes copines d’école y allaient toutes et évidemment, elles m’harcelaient sur WhatsApp pour que je les accompagne. Au début, j’avais dit non. D’une, les soirées, ce n’était pas trop mon truc. De deux, je n’osais plus sortir depuis mon agression fin décembre. A chaque fois que je sortais de chez moi, quelqu’un m’accompagnait, ça pouvait être aussi mes frère et soeurs que mon père ou encore ma mère en dernier recours. En effet, je voulais pas lui faire traverser toute la ville juste pour m’emmener à l’université qui n’était pas très loin de chez moi. La plupart du temps, c’était mon père qui m’emmenait. Il se demandait pourquoi mais je ne lui avais pas donné la raison prétextant que je m’étais fait mal à la cheville en courant. En plus de mon sauveur, une seule personne était au courant : mon mystérieux inconnu. Je lui disais tout, quasiment. Il avait été là pour moi et il avait tenté de me réconforter comme il pouvait le pauvre. Il faisait tellement pour moi depuis qu’on se parlait, il ne s’en rendait sûrement pas compte. Je l’appréciais vraiment et ça me faisait un peu peur d’ailleurs. J’avais peur d’être déçue au final. Enfin bon, seul l’avenir nous dira comment ça va se passer pour nous deux. En attendant, à force du harcèlement de mes copines d’école, je finis par céder et j’acceptais leur proposition. Cependant, aucune d’elle passait par chez moi pour aller à cette soirée. Il allait falloir que j’y aille toute seule. Mon père et sa copine n’étaient pas là donc elles ne pouvait pas m’emmener. Concernant mes frère et soeurs, aucun était disponible. Bon, j’allais devoir prendre mon courage à deux mains. Je me laissais le temps de ma préparation pour me donner tout le courage possible. Après une bonne douche, je mis une petite robe accompagnée d’un collant épais. Il ne faisait pas très chaud en cette période. Je m’occupais de mes cheveux puis de mon maquillage, l’ajout d’une pointe de parfum pour clôturer tout ça et j’étais enfin prête. Alors que je mis mes talons, je voyais Rafael qui me regardait. Qu’est ce qu’il y a ? Avant même qu’il réponde, je me levais de mon lit où je m’étais assis pour mettre mes talons pour pouvoir mettre des boucles d’oreilles et un collier afin de vraiment terminer ma tenue.

Depuis que Rafael avait compris que Judith et sa mystérieuse inconnue étaient une seule et même personne, le jeune homme avait commencé à regarder sa demi-sœur d'une autre façon. Enfin remarque il n'avait pas eu besoin de ça le soir de l'anniversaire de Nina lorsque la jeune Rochefort s'était rapproché dangereusement de lui. Cette proximité avait perturbé le beau brun, à tel point qu'il avait évité tout contact avec la jeune femme les jours qui avaient suivi. Un comportement qu'il avait également eu avec sa mystérieuse inconnue. Cette relation lui paraissant maintenant trop bizarre pour être poursuivi depuis qu'il avait découvert qu'il s'agissait de Judith. Toutefois le jeune homme s'était clairement fait violence pour ne pas répondre à la jeune femme. Ignorer ses messages avait même été une véritable torture pour le jeune Gómez. Il faut dire qu'il avait tellement pris goût à ses échanges et à ses confidences... D'ailleurs il n'avait pas été le seul à être frustré de cette fin d'échange puisque pendant plusieurs le beau brun avait réussi des messages de la jolie brune. Des messages qui avaient de plus en plus trahi l'inquiétude de la demoiselle. Puis la jeune femme avait arrêté de lui en envoyer et là c'était un peu comme s'il avait été en manque de drogue. Judith était devenu une drogue à laquelle il ne savait plus se passer. Alors la veille du nouvel an ni tenant plus, le jeune homme avait renvoyé un message à la belle brune. Des retrouvailles virtuelles qui avaient autant fait plaisir à l'un que l'autre. D'ailleurs après lui avoir inventé une fausse excuse, Rafael lui avait promis de ne plus jamais rompre le contact comme ça. Une promesse que la belle brune lui avait aussi fait en retour.

Depuis quoi leur conversation avait repris de plus belle. Seulement il y a quelques jours de cela une confidence de la jeune femme avait fortement perturbé Rafael. Judith avait en effet avoué au jeune homme qu'elle s'était fait agresser pendant la période de Noël. Un aveu qui avait misles nerfs au jeune garçon qui s'était soudainement senti impuissant. Le beau brun se sentant même terriblement coupable de ne pas avoir été là pour elle. D'ailleurs intérieurement il avait véritablement regretté de ne s'être aperçu de rien. La jeune femme avait bien caché son jeu. Pour autant maintenant qu'il était au courant, le jeune Gómez avait commencé à surveiller de plus près les sorties de la jeune femme. Que ce soit pour aller en cours, ou pour tout autre chose. Le jeune homme faisant en sorte d'être certain qu'elle ne sorte jamais seule de la maison et encore moins la nuit.

D'ailleurs ce soir-là alors qu'il était en train de rejoindre sa chambre, le jeune homme s'était soudainement arrêté devant celle de Judith. Cette dernière s'était visiblement apprêtée pour sortir. Une vision qui avait un instant fait froncer les sourcils du jeune homme avant qu'il ne reprenne une certaine contenance pour ne pas se trahir. Où allait-elle comme ça s'était interrogé intérieurement Rafael et surtout avec qui allait-elle ? Les deux jeunes gens étant seuls à la maison à ce moment-là. Sentant sûrement sa présence, Judith avait soudainement relevé sa tête vers lui et l'avait interrogé pour savoir ce qu'il avait. « Tu sors ? » L'avait alors questionné Rafael sans prendre le temps répondre à sa question. D'ailleurs le jeune homme avait directement poursuivi son interrogatoir en la voyant mettre des chaussures. « Tu vas où » Lui avait-il demandé tout en essayant de prendre un air totalement indifférent. Sauf que malheureusement il était loin de l'être. Vraiment très loin.

Cela me stressait un peu de devoir sortir seule pour rejoindre la fête mais il fallait que je sois forte. Cette situation ne pouvait pas durer indéfiniment. Il y aura bien d’autres fois où il faudrait que je sorte seule dehors que ce soit en journée ou même la nuit. Je ne pouvais pas m’arrêter de vivre. Je me rassurais comme je pouvais tout en me préparant. Au bout d’un moment, j’étais presque prête. Il ne manquait plus qu’à mettre mes chaussures - des petits talons - et des bijoux. A ce moment là, Rafael pointait le bout de son nez sur le pas de la porte de ma chambre. Je lui demandais ce qu’il voulait. Depuis quelques heures, nous étions que tous les deux dans la maison, il avait peut être besoin de quelque chose. En tout cas, depuis l’anniversaire de Nina, on se supportait. On évitait les conflits voire se parler tout court. C’était mieux comme ça et nos parents avaient l’air satisfaits même s’ils essayaient de nous faire parler entre nous. Il ne fallait pas trop nous en demander non plus. Du coup, Rafael me demandait si je sortais ce soir. Oui, je ne me serais pas habillée comme ça sinon. A la maison, je restais plutôt en legging sweat, c’était bien plus confortable. Donc évidemment, je sortais ce soir. Juste après, il me demandait où j’allais. J’avais l’impression que c’était mon grand frère ou mon père qui me parlait. C’est un interrogatoire de police ? Un gars de ma promo fait une fête et j’y vais. D’ailleurs, c’est bizarre que t’y ailles pas toi ? Rafael était plutôt du genre à sortir contrairement à moi. Et puis, il était bien plus populaire que moi je l’étais étant donné qu’il faisait du sport, qu’il avait tout plein de copains… Pour ma part, j’avais surtout deux super copines et les autres, c’était des camarades de classe. Je venais de terminer de me préparer et j’attendais que Rafael bouge de l’entrée de ma chambre pour pouvoir sortir.

Rafael n'avait pas prévu de sortir ce soir-là. Pour une fois le jeune homme avait en effet choisi de rester au calme chez lui. Une situation qui arrivait très rarement pour le beau brun qui se plaisait à sortir avec ses potes dès qu'il en avait l'occasion. Pour autant ce soir-là c'était une soirée plutôt tranquille devant ses jeux vidéo qu'il avait prévu. Seulement ça cela avait été avant de découvrir Judith bien apprêté dans sa chambre. Une situation qui l'avait directement alerté, à tel point qu'il s'était arrêté dans l'encadrement de la porte de la jeune femme. Une présence que Judith avait remarquée quelques secondes après et qui l'avait poussé à questionner le jeune homme sur sa présence. Ignorant l'interrogation de la belle brune, Rafael l'avait à la place questionné pour savoir si elle sortait. Ce à quoi la jolie brune lui avait répondu positivement, tout en ajoutant qu'elle ne se serait pas habillé de la sorte si ce n'était pas le cas. Une réponse qui avait été loin de plaire au jeune Gómez, qui lui avait d'ailleurs directement demandé où est-ce qu'elle allait. Et surtout avec qui, mais pour l'instant le jeune homme avait préféré s'abstenir sur cette deuxième interrogation. Il n'avait pas envie de passer pour un mec relou, d'autant plus qu'il ne s'était auparavant jamais inquiété des fréquentations et des sorties de sa demi-sœur. Seulement aujourd'hui les choses étaient différentes et il avait bien du mal à rester serein. D'ailleurs le comportement du jeune homme avait visiblement surpris la jeune Rochefort qui lui avait demandé si c'était un interrogatoire de police. Puis la jolie brune lui avait tout de même précisé qu'elle allait à une fête organisée par un gars de sa promo. D'ailleurs pour Judith c'était assez bizarre de voir que son demi-frère n'y allait pas. « Je n'ai pas eu d'invitation, mais je peux toujours venir avec toi. J'avais envie de bouger ce soir, mais je savais pas où » Des propos totalement faux, mais au moins ça lui permettrait de garder un œil sur Judith. Il n'avait aucune envie de la voir traîner seule la nuit dans les rues de Seattle. D'ailleurs le beau brun n'attendait pas l'approbation de la jeune femme pour rejoindre sa propre chambre pour se changer rapidement. Troquant son jogging pour un jean, et changeant de tee-shirt également. Enfilant sa veste après s'être quelque peu parfumé, il se dépêchait de rejoindre Judith pour éviter qu'elle ne parte sans lui. « Je suis prêt » Déclarait-il surpris d'avoir été aussi rapide pour une fois. Mais sa tenue n'était pas le plus important pour l'instant.

Rafael me posait un millier de questions sur ce que j’avais prévu ce soir. J’avais l’impression d’entendre mon père qui me posait tout un tas de questions. Pour une fois que je sortais de mon trou, on m’enquiquinait. J’expliquais alors à mon demi frère qu’il s’agissait d’une soirée organisée par un mec de ma promotion. D’ailleurs, c’était bizarre que le brun n’y aille pas. Lui, il ne manquait aucune soirée ou bien, c’était rare. Il m’avoua alors qu’il n’avait pas été invité. Je haussais un sourcil, surprise par sa remarque. Ah ouais ? M. Populaire n’a pas eu d’invitation ?! Je le taquinais un peu sans être forcément méchante. Cependant, il décida de m’accompagner à cette soirée. J’avais l’impression d’être avec Alexander qui voulait épier tous mes faits et gestes. Pire que mon grand frère celui là ! Je poussais un long soupir lorsqu’il partit de l’entrée de ma chambre pour aller se changer. Je me regardais une dernière fois dans le miroir, ajustais quelques détails de ma tenue qui me choquaient un peu et j’étais enfin prête. Je descendis les escaliers pour rejoindre l’entrée de la maison, n’oubliant pas ma petite pochette contenant mon porte, mon portefeuille et une bombe lacrymogène. Rafael me rejoignit très vite. Et ben, t’as été rapide ! C’est sûr que comparé à moi, il s’était changé en vitesse éclaire. J’ouvris la porte et je laissais passer Rafael pour fermer la maison à clé derrière moi. Je rangeais ensuite mes clés à l’intérieur de ma petite pochette. Et c’était parti pour de longues minutes de trajet en compagnie de mon demi frère. J’en profitais pour envoyer un texto à mon mystérieux inconnu, lui disant que je partais pour cette fameuse soirée. Puis, je rangeais mon téléphone également dans la pochette. Bon, nous n’allions pas rester dix ans dans ce silence de mort sinon le trajet allait être très long ! Bon, ça va les cours ? Tu t’en sors ? La première année à l’université n’était pas toujours très facile. Il fallait faire la transition avec le lycée et le niveau d’exigence n’était pas forcément le même. Pour faire la conversation, je m’intéressais donc à mon demi frère sur ce sujet là.

Pour une fois Rafael avait choisi de passer une soirée plutôt tranquille chez lui. Le beau brun qui s'était programmé une soirée jeux vidéo, avait pourtant dûchanger ses plans au dernier moment lorsqu'il avait appris que Judith était elle de sortie. Une nouvelle qui l'avait tout de suite mis en alerte, et qui l'avait poussé à interroger la jeune femme. Ainsi il avait appris qu'un gars de la promo de Judith organisait une fête et que c'était là-bas que la jolie brune avait prévu de se rendre. D'ailleurs la jeune Rochefort avait semblé surprise que Rafael n'y soit pas invité. Une révélation sur laquelle la jeune femme s'était même amusé. « Faut croire que non. On dirait bien que de nous deux c'est toi la plus populaire » Avait-il rétorqué amusé. Le beau brun se fichait même bien d'être populaire, ou non. D'être invité à toutes les fêtes ou non. D'ailleurs il était fort probable qu'il ait été invité à cette fête, mais il ne s'en rappelait même plus. À quoi bon se rendre à toutes les fêtes après tout ? Pour autant sur ce coup-là, le jeune homme avait rapidement changé d'avis pour accompagner Judith. Il n'avait en effet aucune envie de la savoir traîner seule dans les rues de la ville. Pas après qu'elle lui ait raconté son agression. D'ailleurs cela ne plaisait pas vraiment au beau brun de savoir qu'elle agissait ainsi malgré ses consignes. Alors sans attendre le jeune homme avait filé dans sa chambre pour changer rapidement de vêtements. En quelques minutes cela avait été réalisé et il avait pu rejoindre Judith dans l'entrée de la maison. Cette dernière l'avait félicité pour sa rapidité, ce qui avait fait quelque peu rire Rafael. Après quoi le jeune homme avait suivi Judith à l'extérieur de la maison et il l'avait laissé fermer la porte à clé. Une fois fait Rafael avait commencé à marcher au côté de la jeune femme tout en glissant ses mains dans ses poches de pantalon. Ainsi il avait pu sentir la vibration de son téléphone et il avait vite compris qu'il s'agissait de Judith puisqu'elle avait son téléphone entre ses mains. L'air de rien, il avait pourtant continué à marcher, ignorant pour l'instant le message. Le jeune homme n'ayant pas envie qu'elle découvre ainsi la vérité, même s'il ignorait à l'heure d'aujourd'hui comment il lui avouerait. Judith avait soudainement brisé le silence et les pensées de Rafael en l'interrogeant sur ses cours. Haussant les épaules, le jeune homme lui avait répondu le plus honnêtement possible. « Ça va, même si pour être honnête je préfère la réalité aux bouquins. En plus être assis toute la journée ce n'est pas ce que je préfère non plus »  Lui il était même plutôt du genre actif, et cela lui coûtait parfois de rester inactif. « Et toi alors ? Ça te plaît toujours autant ? » Enfin je veux dire tu regrettes pas ton choix ? »  Ajoutait-il comme pour se rattraper, de peur d'en avoir trop dit. Lui qui à la base ne s’intéressait que très peu aux études de sa demi-sœur. Il avait peur qu'elle se pose des questions. Pour changer de sujet, il l'interrogeait de nouveau. « Tu rejoins qui à cette fête au fait ? »  Probablement ses copines, enfin du moins c'était ce qu'il espérait. Il n'était sûrement pas venu pour tenir la chandelle ou quelque chose dans le genre.

J’étais surprise que Rafael n’ait pas été invité à cette fête. J’étais très loin d’être une fille populaire. D’ailleurs, je supposais que j’avais été invitée grâce à mon amie qui était une très belle jeune femme et qui faisait tourner la tête de plus d’un mec dans la promo. J’avais taquiné Rafael à ce sujet même si j’étais très étonnée qu’il n’ait pas eu l’invitation. Il me dit alors que c’était moi la plus populaire de nous deux. Je pouffais de rire ironiquement. Euh non, je crois pas. Rafael avait tout pour lui à l’université : il était beau, assez intelligent, sportif… On pouvait vraiment le qualifier de populaire. Alors que moi, j’étais assez simple, sûrement trop le nez dans mes bouquins et je restais qu’avec mes copines. Les preuves étaient là pour dire qui était le plus populaire de nous deux. Bref, sans invitation, Rafael allait rejoindre cette soirée. Il s’était préparé à vitesse grand V. Je n’avais pas eu à attendre bien longtemps. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de lui faire une remarque à ce sujet ce qui le fit rire. Il était maintenant de prendre la route. Nous y allions à pied vu que nous n’habitions pas très loin de l’université. Je décidais de briser ce silence en lui demandant comment allaient les cours, si tout se passait bien. Il me répondit qu’il préférait la réalité qu’être assis sur une chaise et écouter un cours. Je pouvais le comprendre, moi même je préfèrerai m’exercer en vrai mais la théorie était très importante, surtout dans mon futur métier. T’es une vraie pile électrique ! Après t’as pas fini mon pauvre… T’as combien d’années d’étude toi pour pouvoir exercer ? Je ne connaissais pas trop le domaine du commerce. Il fallait qu’il m’éclaire à ce sujet. Et là, Rafael me demanda si ça me plaisait toujours ce que je faisais. Je lui souris, j’avais les yeux qui brillaient rien que d’en parler. J’avais trouvé ma voie, j’en étais certaine. Oh oui ça me plait ! Tu vas me trouver folle mais je lis des bouquins en parallèle pour en savoir encore plus sur la psycho’ des enfants. Je crois que c’était la première fois qu’on parlait autant tous les deux sans se disputer. J’étais impressionnée et finalement, ce n’était pas désagréable. Comme quoi, il fallait qu’on fasse des efforts tous les deux. Il me demanda alors qui je rejoignais à la soirée. Je haussais les épaules, surprise de cette question. Des copines, pourquoi ? Je le toisais du regard en haussant un sourcil. Il ne me questionnait jamais sur mes proches, je trouvais ça vraiment bizarre.

Cette fête Rafael n'avait pas prévu d'y aller. Le jeune homme n'y avait d'ailleurs même pas été invité et pourtant savoir que Judith allait s'y rendre seule l'avait tout de suite fait changer d'avis. De son côté la jeune femme avait elle été surprise d'apprendre que le beau brun n'avait même pas reçu d'invitation. Étrange lorsqu'on connaissait la côte de popularité de Rafael. Pour le jeune homme cela avait simplement signifié que la jeune Rochefort était plus populaire que lui. Des propos qui avaient fait quelque peu rire la jeune femme avant qu'elle ne le contredise finalement en disant qu'elle ne le croyait pas. En tout cas la décision du jeune Gómez avait été prise et il s'était empressé d'aller dans sa chambre pour changer de tenue. Une activité qui lui avait pris bien peu de temps tellement le jeune homme avait eu peur que Judith parte de la maison avant qu'il ne soit prêt. Ce comportement avait d'ailleurs fait réagir la jeune femme qui n'avait pas l'habitude de le voir aussi rapide à se préparer. Après quoi les deux jeunes gens s'étaient mis en route en direction de la fête. Judith brisant en premier le silence qui c'était installé entre eux pour échanger sur leurs cours respectifs. Ainsi Rafael lui avait confié à quel point les cours n'étaient pas quelque chose qu'il appréciait vraiment puisqu'il était plutôt du genre à avoir la bougeotte. La jolie brune lui avait alors fait remarquer qu'il était une vraie pile électrique. Des propos qui lui avaient automatiquement fait penser aux messages qu'il échangeait depuis plusieurs semaines à l'insu la jeune femme à ces côtés. Cette dernière c'était d'ailleurs intéressée au nombre d'années qu'il lui restait avant de pouvoir exercer. « Si tout va bien, il m'en restera deux après celle-là » Lui avait alors répondu Raf. Les cours n'étant pas vraiment sa tasse de thé, le jeune homme avait pris le cursus le moins long pour rester moins de temps sur les bancs de l'université. « Et toi ? » L'avait-il ensuite interrogé assez curieusement. Le jeune homme l'avait d'ailleurs interrogé quelques instants plus tôt pour savoir si son choix de carrière plaisait toujours au temps à la jeune femme. Tournant la tête vers elle, Rafael avait alors eu le plaisir d'y voir s'afficher un large sourire lorsque la belle brune avait commencé à parler de ses études. Vraiment elle semblait totalement comblée avec ce choix et d'ailleurs la jolie brune lui avait avoué qu'elle n'hésitait pas à lire d'autres livres en parallèle. Des propos qui avaient fait rire le jeune Gómez qui lui avait rétorqué d'une manière taquine. « Évidemment il y a longtemps que je sais que tu es folle » N'avait-il pas pu s'empêcher de lui dire tout en retenant difficilement son rire. N'avait-il pas pu s'empêcher de lui dire tout en retenant difficilement son rire. C'était bien la première fois qu'il osait taquiner la jeune femme de la sorte, mais cela lui était sortie de la bouche sans le vouloir. Depuis qu'il avait compris que Judith et son inconnue étaient finalement une seule et même personne, le jeune homme avait bien du mal à ressentir de la haine pour elle. Au contraire plus le temps passé et plus il avait envie d'être proche d'elle. C'était pourquoi il l'avait interrogé pour savoir qui elle rejoignait ce soir-là. La curiosité et la jalousie prenant le pas sur l'impassibilité qu'il aurait dû ressentir face à cette situation. Bien heureusement c'était avec soulagement qu'il avait appris qu'elle allait rejoindre des copines. Malheureusement ce questionnement avait aussi intrigué la jolie brune qui lui avait demandé pourquoi il lui posait cette question-là. Haussant simplement les épaules, Rafael avait pris un air désinvolte. Haussant simplement les épaules, Rafael avait pris un air désinvolte. « Pour rien » Le jeune homme n'avait aucune envie de passer pour un mec envahissant, surtout que ça n'avait jamais été le cas avec sa demi-sœur. Pour autant il savait d'ores et déjà qu'il garderait un œil sur la jeune femme tout au long de la soirée. Tournant la tête vers Judith, le beau brun lui avait tout de même précisé. « En tout cas quand tu te décides à rentrer tu me préviens parce que j'ai pas mes clés » Les clés, c'était véritablement la meilleure excuse du monde pour pouvoir escorter Judith dans la nuit trop calme et sombre de la ville. « Et j'ai franchement pas envie de dormir dehors » Avait-il ajouté avec une petite moue d'homme triste. Une bonne façon pour lui de la convaincre. Enfin l’espérait-il....

Nous étions en route pour la soirée. Ce n’était pas très loin mais il fallait quand même un peu marcher. Je décidai de briser la glace avec mon demi frère en lui posant des questions sur ses cours. Il n’avait pas l’air très passionné par ce qu’il faisait. En plus de ça, il semblait ne pas aimer l’école. Je le qualifiai de pile électrique étant donné qu’il n’aimait pas rester des heures assis sur une chaise. Heureusement pour lui, il ne lui restait que deux ans d’étude. Il pourrait rapidement être dans le monde du travail. Moi quatre après celle ci. Et après tu sais ce que tu voudrais faire ? De mémoire, il était en étude de commerce. C’était un domaine qui restait assez large. Il pouvait travailler dans divers endroits : banque et assurance ou alors en magasin ou encore commercial pour des vérandas… Son choix d’étude lui permettait de toucher à tout. Pour ma part, je lui avouai que je lisais des nombreux livres sur la psychologie pour avoir encore plus de connaissances. Comme je me doutais, Rafael me prenait pour une folle. Hééééé ! C’est la passion ! Mon futur métier était une véritable passion pour moi alors je me donnais tous les moyens pour être la meilleure dans mon domaine et en savoir davantage. Nous continuions à marcher côte à côte et là, mon demi frère me demanda qui je rejoignais. Je trouvais sa question assez bizarre mais je lui répondis que je retrouvais des amies sur place. Je le questionnais tout de même sur la raison de cette interrogation. Un « pour rien » fut donné. Il était vraiment bizarre par moment. Et toi, tu rejoins qui ? Ta petite amie ? Lui dis je avec un petit sourire en coin. Je me demandai si mon demi frère avait une petite amie. Je n’avais jamais vu une fille traverser le pas de notre porte mais il était peut être cachotier et ne montrait rien. J’étais donc curieuse de savoir s’il était le canard d’une fille. Nous étions presque arrivés au lieu de la fête. Rafael me demanda de l’informer lorsque je souhaitais partir parce qu’il n’avait pas ses clés et qu’en plus, il ne voulait pas dormir dehors. Je le toisais du regard et je le mis en garde sur ma perception de la fête par rapport à lui. Si tu veux mais je te préviens que moi je fais pas autant la fête que toi. Alors quand je dis qu’on y va, on y va ! Tu me dis pas « encore un verre » ! Je connaissais ce genre de comportements et je n’avais pas envie de rester encore plus longtemps à la soirée si je ne le souhaitais pas. Et évite de me coller ! Lui dis je avec un petit sourire sarcastique. Il faisait le demi frère relou en cet instant alors je n’avais pas envie qu’il se comporte ainsi ce soir. Chacun allait aller de son côté. Point barre. A la fac, on ne se côtoyait pas alors il n’y avait pas de raison qu’on reste ensemble ce soir.