N°46/Let me show you who I am feat Theresa

Theresa ne pensait pas que sa journée se finirait de cette façon en se levant ce matin. Ça avait été un réveil comme les autres depuis qu’elle était ici, et pourtant, elle avait fait cette rencontre. Cette rencontre qui la faisait un peu sortir de son quotidien, qui la faisait vibré comme ce n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Elle appréciait ce moment qu’ils passaient ensemble, son corps l’appréciait aussi. Elle se laissait aller, sans mettre de barrière nulle part, juste son plaisir qui se mêlait au sien dans ce moment plus qu’intime qu’ils partageaient, leurs corps unis l’un avec l’autre sans aucune retenue, aucun tabou. Ils vivaient le moment présent et l’appréciaient comme il se devait.

La rouquine se trouvait presque déçu que ce soit fini, mais c’est en partie essoufflée qu’elle était venu se blottir contre lui pour sentir encore sa peau contre la sienne. C’était une sensation qu’elle appréciait, et elle n’avait pas envie de partir tout de suite comme une voleuse qui avait eu ce qu’elle voulait. Elle ne passerait très certainement pas la nuit ici vu qu’elle travaillait le lendemain, mais elle n’était pas obligée pour autant de le quitter dans l’immédiat. Un sourire effleura d’ailleurs ses lèvres à ses paroles.

« Absolument pas. »

Ses lèvres se posèrent sur les siennes. Elle en appréciait le goût et la sensation, même s’il n’y avait absolument rien de sentimental dans ce geste. C’était juste un ressenti physique qu’elle appréciait, tout comme sentir sa peau contre la sienne. Elle se sentait bien. Elle ne réfléchissait pas au fait qu’ils allaient se revoir ou non, elle profitait juste de l’instant. De toute façon, elle s’était promit de ne pas s’attacher. Adam était gentil, et un super amant, mais elle sentait qu’il n’était pas un homme fait pour elle. Qu’il n’était pas du genre à se poser avec quelqu’un et à construire quelque chose. Et ce n’était pas ce qu’elle attendait de lui.

« J’espère que toi aussi tu ne regrettes pas. »

Il n’en avait pas l’air en tout cas, mais bon, c’était peut-être pour rester poli, elle n’en savait rien. Mais elle avait l’impression de voir dans ses yeux qu’il était satisfait.

Est-ce qu’elle pensait encore qu’elle allait regretter cette soirée ? Peut-être oui. Tout dépendrait de ce qu’il se passerait par la suite, mais la rouquine espérait que ça n’irait pas plus loin que ça. Elle n’était clairement pas prête à s’engager dans une relation, et certainement pas avec un homme comme lui. Elle le sentait instable, en plus de fait qu’il aimait avoir tous les regards sur lui. Ça ne servait à rien d s’attacher à ce genre de personnes, et elle le savait très bien. Pourtant, au lieu de se lever et de se rhabiller pour partir comme elle aurait dû le faire, Theresa était restée contre lui, à discuter normalement comme si elle avait fait ça depuis toujours. Un coin de sa tête lui disait de s’enfuir en lui lançant une alerte, et pourtant, elle restait là.

« Est-ce que je dois comprendre que tu veux remettre ça ? »

Elle n’était pas contre, c’était clair. Après tout, elle avait apprécié ce moment intime entre eux, et elle ne voyait pas pourquoi elle s’en priverait. Tant qu’elle ne laissait pas de sentiments apparaître, elle n’avait rien à perdre, après tout. Et elle était assez intelligente pour laisser son cœur de côté et laisser uniquement son corps profiter de ce genre de moments. Elle le devait, pour son propre bien. Et si un jour ça irait trop loin, elle aurait juste à fuir. Après tout, ils ne s’engageaient en rien tous les deux. Juste à passer du bon temps ensemble de temps en temps, comme deux adultes libres de leurs choix.

« Pourquoi tu l’as fait avec moi ? »

Elle avait posé la question en laissant ses doigts glisser sur la peau du blond, retraçant une énième fois les courbes de son torse qu’elle allait finir par connaître par cœur à force. Elle aimait beaucoup son corps, et elle aimait surtout le sentir contre le sien alors qu’il lui donnait tout ce plaisir qu’elle n’avait jamais vraiment eu. Il faut dire qu’il savait s’y prendre avec elle, et qu’il n’avait pas fait que simplement tirer son coup comme la majorité des mecs le faisaient. Il lui avait aussi donné ce qu’elle voulait, et c’était un détail qui restait encré dans un coin de sa tête.

« Je devrais rentrer, je travaille demain. Mais je t’accorde encore une petite demi-heure pour profiter de ma compagnie. »

Lui souriant, elle laissa alors ses doigts glisser délicatement sur les lèvres du blond avant de l’embrasser à nouveau. Ils avaient passés pratiquement leur soirée à ça, et pourtant, elle était toujours autant attirée par sa bouche, comme un aimant. Ses baisers lui faisaient du bien, tout comme le reste de ce qu’il avait pu lui faire pendant la soirée. Et vu qu’elle ne savait pas encore s’ils se reverraient, elle préférait en profiter tant qu’elle le pouvait encore.

Dans quoi est-ce qu’elle était en train de se fourrer, elle n’en savait encore rien. Et elle se doutait qu’elle allait finir par le regretter à un moment ou à un autre, qu’elle devrait même penser à partir tout de suite, faire demi-tour sans jamais revenir en arrière et reprendre sa vie bien rangée, sans soucis, mais… C’était plus fort qu’elle. Theresa voulait rester, continuer cette relation naissante qui ne lui apporterait rien de bon, autre qu’un plaisir physique qui avait réussi à la faire chavirer ce soir. Elle n’avait jamais pris autant de plaisir dans le lit d’un homme, chose qui pouvait s’expliquer par son jeune âge, mais elle avait envie de revivre ça. Et elle savait qu’elle pouvait le revivre avec lui sans aucun doute, et sans être déçu face à ce qu’elle espérait.

« Si je te le demande c’est que j’en ai envie. Et t’inquiète pas, sans vouloir te vexer, t’es pas vraiment le genre de mec qu’on présente à ses parents. »

Donc pas de risques d’engagement. Même si la rouquine n’avait jamais vraiment présenté ses petits-copains à son père policier, mais ça, il n’était pas obligé de le savoir. Elle était presque certaine que s’il savait que son père était flic, il la mettrait dehors de toute façon. Et puis, s’ils ne faisaient que coucher ensemble ce ne serait pas le genre de choses qui viendraient se tenir dans leurs conversations. Il risquait même de ne pas avoir tellement de conversation entre eux, au final. Sauf s’ils retournaient dîner dehors comme ils l’avaient fait ce soir. Chose qui ne lui déplairait pas parce qu’elle avait passé un très bon moment en sa compagnie.

« Oh, tu voulais donc absolument m’avoir dans ton lit. Ou dans un lit quelconque. »

Elle laissa un rire lui échapper. Il était vrai qu’ils auraient pu aller à l’hôtel. C’était d’ailleurs une chose qu’elle n’avait jamais fait. Enfin, aller à l’hôtel juste pour ça, du moins. Peut-être qu’ils pourraient le faire la prochaine fois qu’ils se verraient, elle avait bien les moyens de leur payer une nuit quelque part en ville. Les hôtels n’étaient pas très chers dans le coin en plus, contrairement à ce que ça pouvait être à New York où elle vivait avant. La vie était beaucoup moins cher ici, elle avait presque l’impression d’être riche dans cette ville.

« Tu peux toujours essayer de me retenir. »

Et pour l’instant, il y arrivait très bien. Les yeux de Theresa s’étaient fermés sous ses caresses, et surtout sous ses baisers dans son cou qui faisaient à nouveau monter ces frissons de désir dans son corps. Il avait un tel effet sur elle qu’elle n’arrivait clairement pas à contrôler. Même maintenant qu’ils avaient partagés ce moment intime ce soir, elle le désirait encore, comme si ce serait le cas jusqu’à la fin de ses jours. Et un nouveau rire lui échappa à sa question.

« Quelque part où je peux le cacher pendant que je travail. Je te rappelle que je m’occupe des enfants… »

Elle n’était pas certaine que les parents apprécient qu’elle accueille leurs enfants avec un suçon bien voyant qu’elle ne pouvait pas cacher, et bien marqué qui ne donnait aucun doute sur ses activités nocturnes.

Elle aime son rire. Etrangement, c’est une chose qui lui traverse l’esprit, même si elle ne saurait pas tellement dire pourquoi. Mais elle aimait l’entendre rire et le voir sourire. Elle aimait aussi la façon qu’il avait de l’embrasser, et de la regarder. C’était même sans aucun doute cela qui la poussait à avoir envie de le revoir, alors qu’elle savait qu’elle ne devrait pas. Ce n’était pas son genre d’avoir ce style d’aventure, de voir un homme juste pour coucher avec lui de temps en temps, et ce n’était pas pour rien. Theresa était une jeune femme sensible, et qui avait du cœur. Elle finissait toujours par s’attacher, même quand elle savait qu’elle allait en souffrir. Mais étrangement, elle voulait se laisser croire que cette fois allait être différente. Qu’elle allait pouvoir le revoir sans s’attacher, que ce n’était que physique entre eux. Et pour l’instant c’était le cas. Elle ne ressentait rien à son égard mis à part un désir fiévreux de retrouver les sensations qu’il lui avait offert, quelques minutes plus tôt, quand ils avaient couché ensemble.

Et ses baisers ne l’aidaient clairement pas à contrôler ce désir et ce plaisir qu’elle ressentait. Les yeux fermés, elle savourait chaque instant où les lèvres du blond entraient en contact avec sa peau, se demandant où il allait s’arrêter, et où il allait bien pouvoir déposer sa marque. La rousse doit bien avouer qu’au départ, elle avait pensée qu’il choisirait sa poitrine, mais ce n’était pas le cas. Il était descendu plus bas, sur son ventre, alors qu’elle glissait ses doigts dans ses cheveux. Il était ensuite remonté, parcourant encore une fois son corps de ses lèvres avant de finalement atteindre les siennes. Elle n’avait pas envie de partir. Il ne lui donnait pas envie de partir, même si elle savait qu’elle le devrait.

« Et moi je peux laisser la mienne ? »

Elle avait chuchoté sa question entre deux baisers avant de finalement le pousser légèrement pour venir se placer au-dessus de lui. Elle est venue alors effleurer ses lèvres des siennes avant de finalement embrasser sa mâchoire et de venir légèrement mordiller le lobe de son oreille.

Ce n’était pas le genre de Theresa de se laisser entrainer dans ce genre de relations, sans sentiments, simplement physiques, et pourtant… Elle le faisait quand même actuellement, parce qu’elle en avait envie. Elle ressentait un tel désir pour Adam qu’elle ne pouvait tout simplement pas y résister, et elle n’en avait pas envie. Peut-être qu’elle le regretterait plus tard, et c’était même certainement le cas quand on pensait à la facilité à laquelle elle pouvait s’attacher aux gens, mais pour l’instant, elle n’y pensait pas. Pour l’instant, la rousse vivait seulement cet instant présent, à languir sous ses baisers et caresses, à se demander s’il allait encore lui faire ressentir ce plaisir comme ça avait pu être le cas un peu plus tôt dans la soirée.

Mais pour l’instant c’était un peu elle qui prenait les commandes. Après tout, il avait bien laissé sa marque sur son corps, et elle comptait bien en faire de même. C’est alors que la rouquine embrassa le corps du blond à son tour, descendant dans son cou, puis le long de son torse, en laissant sa bouche glissée sur l’une de ses hanches où elle y laissa sa marque. Peu importe qui passerait derrière elle dans les jours à venir, ce qu’il s’était passé entre eux ce soir ne serait pas un secret pour cette personne. Et Theresa doit bien avouer qu’elle est plutôt fière d’avoir eu cette idée. Une fois cela fait, elle remonte alors vers son visage, reprenant sa place au-dessus de son corps, le sien parfaitement collée au sien alors qu’elle s’empare à nouveau de ses lèvres.

« Je rallonge la demi-heure à une heure, alors peu importe ce que tu as envie de me faire, fais-le vite… »

Elle souriait, avec ce petit air de provocation dans le regard. Oui, c’était peut-être un défi qu’elle était en train de lui lancer actuellement, c’était bien possible. Mais qui ne tente rien n’a rien de tout façon. Et en une heure, il y avait largement de quoi faire, elle était certaine qu’Adam avait assez d’imagination pour ça.

Theresa était d’humeur taquine, joueuse un peu, peut-être. Elle n’avait pas envie de partir, même si elle savait qu’elle le devrait, et qu’elle aurait même dû le faire dès qu’ils avaient fini leur affaire. Qu’elle devrait même faire demi-tour en se rentrant dans le crâne qu’elle ne devait jamais le revoir, et qu’ils devaient tous les deux reprendre leur vie chacun de leur côté. Mais une petite voix dans sa tête l’intimait de rester, en lui disant qu’elle n’avait rien à perdre. Ce qui était vrai en soit. Elle serait juste un peu fatiguée le lendemain, mais elle avait été étudiante, et elle était allée en cours après des soirées beaucoup plus arrosées et fatigantes que ça. Elle savait gérer, elle était encore jeune, et si elle ne profitait pas de moments comme ça maintenant, quand est-ce qu’elle pourrait le faire ? Alors elle restait là où elle se sentait bien, et pour l’instant, c’était dans ce lit, et dans ses bras.

« On sait tous les deux que tu avais déjà des pensées indécentes à mon égard avant même que je sois dans ton lit. »

Elle l’avait vu, à la façon qu’il avait de la regarder, rien que quand elle était arrivée devant le restaurant avec sa belle robe, ses talons, et ses cheveux relevés. Et ce serait mentir que de dire qu’elle n’avait pas eu le même genre de pensées quand elle l’avait vu, elle aussi. Elle était attirée par lui, elle n’y pouvait pas grand-chose, mis à part résister à cette attirance. Mais elle n’en avait pas envie. Et d’ailleurs, elle ne résista pas à cette envie de l’embrasser une nouvelle fois.

« Je travaille dans une maternelle, on donne pas de notes aux élèves. Juste des petites gommettes quand ils sont sages… »

De toute façon, Theresa n’aimait pas tellement la notion de notes, même si elle en comprenait la nécessité pour évaluer le niveau des élèves, bien sûr. Et puis, elle était passée par-là elle aussi, elle s’était battue pour avoir les meilleures notes possibles. Elle était bien contente de ne plus être confrontée à cela à présent.