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 echo of the past. (Matrah)

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Norah McCalls
Norah McCalls
ARRIVÉ(E) LE : 14/10/2018
MESSAGES : 138
FRIANDISES : 0
CREDIT : LipsLikeAMorphine (vava)

echo of the past. (Matrah) Tumblr_pck7s3ZCk11rx16a0o3_400

FEAT : Eliza Taylor Cotter
AGE : 28 (03.06.1990)
SEXUALITÉ : Bisexuelle
STATUT : Collectionneuse
JOB : Agent artistique (pour la partie officielle)
MULTITROGNES : Eliza A. O'Connell (L. Cohan)

MAIS ENCORE ? : éternelle affamée dotée d'un merveilleux coach sportif | dessine et joue de la guitare pour son plaisir personnel et occasionnellement celui de ses proches | manipulatrice contrôlant son image à la perfection | son premier amour s'est joué d'elle | Son deuxième amour a abusé d'elle | son troisième amour est morte d'une longue maladie | le second est mort aujourd'hui | suivi par un psychologue qui connait tous ses secrets | se fait une journée spa une fois par mois entre copines | utilise son compte insta comme un outil de travail à part entière | Tattoo girl : "Lucinda" écrit sur son poignet droit, l'électro d'un battement de coeur sur son avant-bras gauche (près du coude), une rose des vents sur l'omoplate gauche

MessageSujet: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyDim 28 Oct 2018 - 17:34


echo of the past.
Tout se déroulait à merveille. Norah avait récemment introduit de nouveaux visages dans son catalogue. Après des années à travailler presque exclusivement avec des femmes, l'agent artistique avait organisé un grand recrutement de garçons qu'elle présentait ce soir au monde de la mode. L'enjeu était de taille et aucun grain de sable ne devait venir foutre en l'air sa petite entreprise bien huilée. Et pour ce faire, la miss McCalls avait vu grand. Très grand.

Pendant un mois, Norah allait inonder le monde de la mode des visages de McCalls Models&Artists. Les grands stylistes de l'année ne devaient plus avoir que ses filles et ses garçons en tête. Pour ce faire, Norah avait décidé d'organiser cinq immenses fêtes dont tout le monde devait parler. Elle y avait convié les plus grands noms de la mode, les cinq fois, pour leur présenter encore l'intégralité de son catalogue. Seattle, Los Angeles, New York, Paris et Milan. Ce soir était le premier soir. Dans leur ville mère. Une soirée qui allait déterminer la réussite de toutes les autres. La pression était grande.

Alors, pour réussir, Norah n'avait pas hésité à aller chercher l'organisatrice d'événements la plus côtée du moment. Elle avait été chercher la femme directement à Los Angeles et lui avait promis une somme des plus rondelettes pour chaque soirée, si celle-ci répondait à toutes ses attentes. Et bien évidemment, elle avait privatisé un lieu prisé de Seattle pour s'assurer un peu de publicité supplémentaire.

Et pour ce faire, Norah avait donné des consignes très précises. Surtout à ses garçons. Les filles étaient déjà coutumières des règles en soirées. Même si Norah leur avait dit de s'amuser, toutes savaient qu'il y avait des limites à ne pas dépasser. Les garçons avaient eu droit à des explications plus poussées et la jeune McCalls restaient sur le qui vive. Ils n'étaient pas encore rodés. Ils pensaient encore qu'ils pouvaient jouer avec elle. Ils ne se rendaient pas compte, encore, que le contrôle qu'elle exerçait sur eux était des plus sévères. Comment leur en vouloir. Ce n'étaient que des hommes. Ils avaient une sorte de puissance masculine et virile à défendre. C'était en partie pour cela que la blonde avait longuement hésité à élargir son catalogue masculin. Les garçons demandaient plus de travail. Se soumettre à une femme leur donnait l'impression de perdre une partie de leur virilité. Pauvre idiot. Comme si évoluer dans ce milieu n'était pas accepté de se faire couper les couilles pour que d'autres jouent avec. Les filles étaient toujours plus rapides à se rendre compte qu'une fois le premier contrat de mannequin signé, leur corps ne leur appartenait plus. Ce monde était cruel. Y évoluer demandait d'accepter cela.

Alors, quand un des garçons avait commencé à sortir de la route, Norah n'avait pas manqué de tiquer. Heureusement pour elle, sa chère Sweet Pie avait rapidement vu son froncement de sourcil et remarqué le garçon qui avalait sa quatrième coupe de champagne en parlant plus fort. Elle avait été le voir et l'avait rapidement conduit à l'arrière, probablement pour lui faire une piqûre de rappel et lui permettre de prendre l'air avant de revenir en scène. Malgré tout, cinq minutes plus tard, Norah y avait envoyé un de ses agents de sécurité. Soit il retrouvait ses esprits et pouvait revenir, soit il dégageait. Elle avait également fait passer un mot sur l'incident à ses filles, qu'elles devaient propager aux autres garçons. Un mannequin sur le carreau, c'était déjà beaucoup trop.

Et sa plus grosse erreur se présenta, alors. Elle avait été idiote de croire que les uniques grains de sables proviendraient de ses garçons. Elle avait été idiote de penser qu'il n'y aurait pas un autre problème, à un moment donné. Les piques assiettes... Il y en avait toujours. Quoi qu'on fasse pour les éviter. « Qui a autorisé cette personne à entrer ? », demanda froidement Norah, se saisissant sans aucune douceur du coude de son organisatrice lorsque celle-ci passa à côté d'elle. Sans un regard vers la femme, les yeux rivés sur l'indésirable, Norah attendait une réponse. Si possible, une réponse satisfaisante. Mais qu'est-ce qui pourrait l'être dans ce contexte ? La femme regarda une seconde son coude, avant de soupirer, résiliente, quand elle vit que la blonde ne la lâcherait pas. Elle regarda alors sa liste, cherchant l'identité de l'homme en question. « Je... Je ne sais pas... Je n'ai pas son nom alors... il n'est certainement pas sur la liste. Je ne sais pas qui c'est. Je ne comprends pas comment il a pu rentrer, je... » « C'est personne. Voilà qui c'est. Donc non, il n'est pas sur la liste et personne n'aurait dû lui permettre d'entrer. Trouvez comment cela a pu arriver. Je veux un nom. » « Bien sûr, mademoiselle McCalls. Je fais sortir cet homme et je cherche qui l'a fait entrer. » « Inutile. Trouvez-moi seulement comment il est entré et par qui. Je m'occupe de lui. »

L'héritière lâcha enfin le coude de la jeune femme qui partit en se frottant le membre endoloris. Elle se tourna ensuite vers un autre de ses hommes de mains, lui montrant du doigt l'homme et lui indiquant de le lui amener à l'arrière. « En douceur. », ajouta-t-elle avant qu'il ne parte. « Dites-lui que votre cliente l'a remarqué et qu'elle voudrait le voir en privé. Ne jouez pas l'agent de sécurité, okay ? » Il hocha la tête avant de partir et Norah resta une seconde à l'observer.

Il ne l'avait pas remarqué, mais elle, oui. Et même si cela faisait près de dix ans, elle ne pouvait pas douter. Elle le connaissait... Du moins, elle avait cru le connaître... Quoi qu'il en soit, il connaissait son visage et savait que c'était lui. Une décennie n'avait pas suffi à le rendre méconnaissable. Pire, une décennie n'avait pas suffi à le rendre moins attrayant. Peut-être même qu'il l'était plus encore. Elle se serait giflée pour avoir de telles pensées. Alors, elle regarda son homme de main tenter de convaincre le jeune homme de le suivre, puis attendit qu'ils disparaissent à l'arrière pour prendre la même direction. Elle n'avait pas voulu qu'il le voit avant qu'elle ne soit prête à se montrer.

Arrivée dans le couloir qui menait vers l'arrière salle et la porte de secours, elle vit un petit monde bien surpris de se retrouver soudainement autant hors de la fête. Les talons de Norah claquait dans le silence, alors qu'elle s'approchait, adressant un sourire tendre à sa fille chérie en lui caressant la joue. « Il est prêt à revenir travailler ? », demanda-t-elle en pointant son garçon du menton. La jeune fille assura que oui, le gratifiant toutefois d'un regard qui signifiait clairement qu'il avait intérêt à bien se tenir. Penaud, le jeune homme hocha la tête à son tour. Norah en fit de même et leur indiqua de retourner dans la salle. Les deux mannequins et l'agent de sécurité qui leur était rattaché partirent donc. Rapidement, elle intima d'un regard à l'autre agent de partir à son tour, les laissant tous les deux seuls.

Pendant quelques secondes, Norah ne lui adressa pas un regard, lissant les plis de sa robe noire qui lui arrivait à mi-cuisse. Puis elle plongea enfin son regard, directement dans celui de l'homme. Elle sentit la bouffée de haine monter, mais la refoula autant que possible. Faire un vrai scandale n'était clairement pas une bonne chose. Pas ce soir. Les affaires avant tout. C'était en partie grâce à lui qu'elle avait appris à faire taire son cœur pour se concentrer sur le travail. Elle ne pouvait pas lui permettre de tout foutre en l'air. « Bonsoir Matthew », débuta la jeune femme, de ce ton de femme d'affaire qui lui permettait de se couper totalement de ses émotions. « Je n'aurais qu'une seule question à te poser. Qui t'as fait entrer ? »
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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyDim 28 Oct 2018 - 22:04

Echo of the past

Norah & Matt

Il était parfois utile de rendre service à des gens haut placés. Avoir des contacts et des « amis » dans la haute société n’était pas négligeable, surtout pour un businessman comme Matthew Halliwell. Avec les années, il était devenu opportuniste et il savait repérer les gens utiles dans la masse. Il savait observer les gens et déterminer si oui ou non certaines personnes lui seraient utiles dans le futur. Après tout, il n’était plus le petit bleu débarquant avec ses gros sabots dans le milieu de la bourgeoisie. Il avait appris à se fondre dans la masse au fil du temps. Lui le pauvre fils de prostituée avait réussi à grimper les échelons pour devenir quelqu’un. Ou du moins, à le paraitre. Oh, il avait de l’argent mais il n’appartenait pas au monde qu’il fréquentait parfois. En revanche, on ne pouvait pas lui retirer sa qualité d’élocution. A force de côtoyer le beau monde, il avait appris à parler comme eux, à se tenir comme eux et ainsi se fondre dans le paysage pour passer discrètement et faire ses affaires. Matthew Halliwell n’était pas un riche médecin ou un puissant avocat. Il n’était pas réalisateur de films ou directeur d’une grosse société. Oh non. Son domaine à lui n’était pas légal. Mais s’infiltrer dans les soirées huppées pour vendre sa came, ça rapportait pas mal et ça lui permettait d’étendre sa liste de contacts intéressants. Parce qu’il ne faut pas se voiler la face. Les paumés ne sont pas les seuls à se droguer. Bien au contraire. Les petits bourgeois adorent pimenter leurs soirées avec quelques doses de cocaïne. Et ces gens au moins payent cash. Pas besoin de jouer les gros bras ou menacer de quelque façon que ce soit. Matt avait abandonné ce genre de clientèle déchue et s’était spécialisé au fil des années auprès des clients fortunés. Ça rapportait plus. Il n’y avait pas photo.

D’ailleurs, rendre des services était parfois nécessaire. Parce qu’on lui était redevable. Et ça, ce n’était pas négligeable. Surtout pas pour un homme comme lui. Vendre sa marchandise c’était bien, agrandir son carnet d’adresse c’était pas mal non plus ! Ce soir avait lieu une soirée très prisée et sélecte où du beau monde serait invité. L’une des femmes à qui le businessman avait rendu service quelques semaines plus tôt lui proposa de le faire entrer à cette fameuse soirée. L’occasion était trop belle pour ne pas saisir cette opportunité d’étendre encore son réseau. Cette soirée était organisée pour promouvoir les « starlettes de demain ». Rencontrer du beau monde et tous les brosser dans le sens du poil était toujours utile et il avait la chance de bien passer auprès de cette population parce que selon les dires des demoiselles pleines au as, il avait ce petit quelque chose d’exotique et de ténébreux. Le genre de chose qui plait aux femmes. Fortunées ou non. Matthew se laissa convaincre et laissa son contact tout mettre en place pour qu’il puisse rentrer sans souci. Un faux nom sur une liste, quelques billets glissés dans la poche d’un agent de la sécurité et le tour était joué. Le jeune Halliwell n’avait plus qu’à se présenter et entrer comme s’il était attendu.

Vêtu de l’un de ses plus beaux costumes, les cheveux plus ou moins coiffés et son air mutin sur le visage, il déambula parmi les invités comme s’il était un habitué. Il récupéra une coupe de champagne et se positionna près du buffet. Position stratégique pour visualiser un maximum de monde. Il y avait tellement de belles femmes à regarder, qu’il ne savait plus vraiment où donner de la tête. Qui sait, peut-être même qu’il allait finir la soirée aux bras d’une femme aux mœurs légères ? Tout était envisageable. Une jolie rousse à la silhouette élancée ne tarda pas à l’approcher, un grand sourire aux lèvres. Le dealer but une gorgée de sa coupe avant de porter son attention sur elle. La demoiselle était une mannequin. Elle n’avait cependant pas eu besoin de le préciser pour que Matt le devine. Elle en avait l’allure. Fine, grande, de longues jambes. Elle ne pouvait pas exercer un autre métier. La belle rouquine sembla un minimum intéressante et commença à flirter gentiment avec le brun en le complimentant et en glissant sa main sur son torse en riant légèrement.

Cependant le dealer n’eut pas le temps d’en apprendre plus ou d’entrer dans son jeu puisqu’un homme vint les interrompre en s’excusant. Il les salua poliment et indiqua au jeune Halliwell que sa cliente l’avait remarqué et désirait s’entretenir avec lui. Surpris qu’on vienne le chercher ainsi au lieu de venir s’entretenir directement avec lui, il haussa les sourcils. Son instinct de survie se mit en marche et lui hurla de ne pas y aller. Il avait comme un mauvais pressentiment. Pourtant qu’est-ce qu’il avait à perdre ? Personne ne le connaissait ici, du moins pas sa véritable identité. Il finit sa coupe de champagne et prit congé auprès de la demoiselle pour suivre cet homme qu’il n’avait jamais vu auparavant. Il resta silencieux, suivant ses pas jusqu’à l’arrière salle où se trouvaient déjà quelques personnes. Matt n’y prêta pas vraiment attention et sortit son téléphone pour découvrir un message de sa plus jeune sœur. Plutôt décontracté, le naturel reprenant le dessus le temps d’attendre, il s’adossa contre le mur le temps de répondre à la petite dernière de la fratrie. Des bruits de talons se firent entendre, mais il n’y prêta pas attention, restant plutôt concentré sur son téléphone. Sa sœur passait avant tout le monde. Chacune d’entre elles d’ailleurs.

Ce n’est qu’en entendant une voix connue qu’il redressa enfin la tête. Lorsqu’il posa ses yeux sur elle, son cœur se serra violemment. Il dissimula sa surprise sous une façade impassible, serrant les dents, mais il était bouleversé de l’intérieur. Cette femme… Il l’avait tellement aimée. D’un amour tellement puissant. Son premier et unique amour. Elle était le soleil et il s’était brûlé les ailes à force de l’approcher. Elle lui avait volé son cœur et malgré les années, elle le détenait encore entre ses griffes. Il ne put s’empêcher de la détailler de la tête aux pieds, réalisant qu’elle était magnifique dans cette robe et qu’elle la mettait extrêmement bien en valeur. Il avait beau la surveiller de temps en temps et lire les articles la concernant dans la presse et sur internet, la revoir en vrai n’avait rien à voir. Cependant, même si une part de lui était heureuse de la revoir, une plus grosse partie en était dégoutée. Qu’est-ce qu’elle foutait là nom de dieu ? Il l’avait évité pendant des années et voilà qu’il se faisait séquestrer. Parce qu’il n’était pas dupe. La mystérieuse « cliente » qui voulait le voir, c’était elle. Lorsqu’elle releva enfin les yeux vers lui, lorsqu’elle daigna enfin lui accorder son attention, il se renfrogna et glissa ses mains dans ses poches. Il n’avait aucune envie d’une confrontation. L’eau avait coulé sous les ponts. Pourtant, il savait au fond de lui qu’elle lui en voulait pour ce qu’il lui avait fait. Lorsqu’elle ouvrit la bouche, pour le saluer et lui poser son unique question, il sentit qu’elle avait changé. Il s’était toujours refusé de croire les « on dit » à son propos mais il fut forcé de constater qu’il n’avait plus la jeune fille de dix-huit ans en face de lui, mais bel et bien la terrible femme d’affaire dont tout le monde parlait. « Bonsoir. Norah. » Lui aussi pouvait se montrer froid et distant. « Je n’aurais qu’une seule réponse à te donner. Je suis passé par la porte comme tout le monde. » C’était rapide, expéditif. Il n’avait pas envie de parler avec elle. Il ne voulait pas rester une seconde de plus ici, face à son regard plein de haine. Pourtant ses jambes refusaient de lui obéir et restaient ancrées dans le sol. Soudain, l’évidence le frappa. « C’est toi qui as organisé cette soirée. » Bon dieu, pourquoi ne s’était-il pas mieux renseigné avant de se pointer ? « Dommage, il y a quelques failles dans le système. » Lança-t-il avec un léger sourire. Il préférait jouer le petit malin que de se rabaisser face à elle. Celui ou celle qui lui ferait fermer son clapet devait se lever tôt. « Il faut croire que la liste des invités n’est pas très fiable. » Et pour cause. Il n’y avait certes aucun Matthew Halliwell sur cette liste. Mais il y avait bel et bien un certain Gabriel Hoffman. La fausse identité de Matt pour ce soir. Pauvre beau-père. Paix à son âme.

(c) Niagara @Norah McCalls
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Norah McCalls
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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyDim 28 Oct 2018 - 23:29


echo of the past.
Si le voir était douloureux, qu'il pose son regard sur elle fut pire. Il lui fallut toute sa force d'esprit pour ne rien laisser paraître. Ni quand il la regarda, ni quand il lui parla. Le son de sa voix l'avait fait frissonner sans qu'elle ne puisse le contrôler. La manière qu'il avait de prononcer son nom l'avait toujours rendu un peu toute chose. Il roulait sur sa langue, d'une manière qu'aucun autre ne savait le faire. Il avait pris plaisir, par le passé, à découvrir combien cela la touchait quand il soufflait son nom, au creux de son oreille, la main sur le bas de son dos, possessif et séducteur. Ce foutu bâtard savait y faire avec les jeunes filles naïves comme elle l'était à l'époque.

Elle voyait clair dans son jeu, aujourd'hui, mais cela ne l'empêchait pas d'être, à nouveau toucher en plein cœur. Elle était fière cependant d'être une femme plus forte aujourd'hui. Si à l'époque, elle l'aurait regardé avec de grands yeux brillants, le désir profondément ancré dans ses prunelles bleues, aujourd'hui, Norah savait n'afficher qu'un masque de cire impénétrable, où seule la haine apparaissait.

Prétentieux, hautain, il répéta sur le même ton que celui de la jeune femme qu'il n'avait qu'une réponse à lui donner, la gratifiant d'une stupide réplique déjà toute construite pour sous-entendre qu'il ne dévoilerait pas sa combine. La pensait-il si stupide ? Si conne ? Dieu qu'elle lui aurait arraché les yeux sur-le-champ si elle avait pu. Mais non. Elle se refusait à lui offrir ce spectacle. Elle se refusait à lui offrir le plaisir de croire qu'elle était encore totalement sous le coup de toutes les émotions qui la tourmentaient. Elle pouvait prétendre, pour le moment, que sa haine profonde venait de son mécontentement de femme d'affaire. Elle pouvait prétendre que ça n'avait rien à voir avec lui. Avec eux. Elle pouvait prétendre qu'elle détestait juste qu'on n'obéisse pas à ses ordres d'organisatrice.

Et puis, tout d'un coup, la réalisation passa dans ses yeux. Il avait mis un certain temps à comprendre qu'elle organisait tout cela, il fallait dire. Avait-il perdu de son intellect avec les années ? Bien sûr, elle avait su à l'époque qu'il n'était pas vraiment du genre étudiant studieux. Depuis longtemps, il avait plus ou moins quitté le système scolaire et était en passe de totalement abandonner l'école. Mais il était intelligent. Malin, débrouillard. Il avait de nombreuses connaissances dont il ne réalisait même pas lui-même l'étendue. Il n'était pas riche et ne serait certainement pas diplômé, mais il avait du potentiel. Norah l'avait vu immédiatement. Il l'avait séduit par sa tête autant que par le reste. Elle n'aurait jamais pu craquer pour un abruti complet. Dommage que tu ais craqué pour un complet connard !

L'héritière n'avait jamais été très douce avec elle-même. Pas après cette première histoire d'amour, encore moins après la seconde. Il n'y avait qu'elle qui l'avait sauvé. Son ange aujourd'hui au ciel ou ailleurs, veillant sur elle depuis l'autre monde. Il n'y avait qu'elle qui l'avait faite se sentir bien, pleinement heureuse, pleinement aimée. Qui l'avait aimé et respecté. Qui l'avait réellement vu comme une femme qu'on pouvait aimer pour l'éternité.

Après une dernière remarque cinglante de ce crétin, Norah soupira, roulant des yeux, avant de sortir son téléphone portable de sa pochette. Aucun message. Son inutile d'organisatrice n'avait toujours pas trouvé qui l'avait fait rentrer. Qu'importe. Si cette incapable ignorait tout de ce qui se déroulait dans l'organisation de sa fête, Norah connaissait chaque personne impliquée. Si elle n'était pas capable de trouver qui avait ouvert la porte, Norah le ferait et ce type lui révélerait qui l'avait convaincu de le faire. La belle McCalls avait des atouts pour cela que son employé n'avait clairement pas. Elle allait ranger son portable quand celui-ci vibra.

« Ooooh toutes mes excuses », dit-elle en remettant son téléphone dans son sac. « Tu aurais dû me dire que maintenant je devais t'appeler Gabriel Hoffman. » Norah hocha la tête, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. « Toutes mes excuses, monsieur Hoffman. Je ne comprends pas comment j'ai pu oublier que vous étiez sur la liste. » Elle fit un mouvement vers la salle avant de se figer et de se frapper le front de manière théâtrale. « Suis-je bête ! C'est parce que ce nom n'est pas censé y figurer. Pas plus que le tien Matthew. »

Maintenant positionner entre lui et la sortie vers la salle principale, elle savait qu'il ne pouvait plus passer. Pas sans la pousser et elle espérait sincèrement qu'il savait qu'il n'était aucunement dans son intérêt de se montrer brutale avec elle. Norah n'avait jamais toléré cela. Pas même lorsqu'elle n'avait que dix-huit ans. Fille héritière d'un homme multimillionnaire, elle avait grandi entouré d'une sécurité étroite. Matthew, comme beaucoup, l'avait vu, accompagné d'un, voir plusieurs gardes du corps. A leur première rencontre, il avait même fallu qu'il attrape son regard malgré qu'un homme de main le poussait dans le sens inverse, loin d'elle et il n'avait pu l'approcher que parce qu'elle l'avait autorisé. Il savait qu'aucune main portée sur elle ne restait impunie. Du moins, elle espérait vraiment pour lui qu'il le savait.

« Qu'importe que tu me le dises ou pas. Je finirais par le savoir. » Elle finissait toujours par tout savoir. Qu'importe qui pensait la duper. Penchant la tête sur le côté, elle le gratifia d'un petit sourire doucereux. « Dis-le moi et je te ferais escorter en douceur vers la sortie. » Puis afficha de nouveau un air neutre. « Garde ton petit secret et je te promets que ton départ sera plus... mouvementé. »

Elle se rapprocha finalement, lentement, avec ce petit air d'innocence pure qu'elle savait encore afficher quand cela l'arrangeait. « Soit mignon, Matthew. Epargne-nous du temps, de l'énergie et des douleurs inutiles », demanda-t-elle en glissant un doigt le long des pans de sa chemise, essayant de ne pas frissonner en sentant les courbes de ses muscles en dessous.
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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyLun 29 Oct 2018 - 23:31

Echo of the past

Norah & Matt

Norah avait changé. Le monde du showbiz l’avait transformée. Elle n’avait plus rien de la jeune fille de dix-huit ans innocente et attachante. Le monde adulte l’avait métamorphosée. Matt en avait lu beaucoup à son sujet, des rumeurs les plus flatteuses aux plus assassines. Comment prêcher le vrai du faux ? La jeune fille de ses souvenirs lui semblait loin. Avait-elle vraiment disparu ou s’était-elle cachée quelque part, dans un coin ? Néanmoins, tout le monde change avec le temps, même un minimum. Si la métamorphose était plus flagrante chez Norah, qu’en était-il de Matthew ? Pouvait-il assurer avec certitude qu’il était le même qu’il y a dix ans ? Bien sûr que non. Il avait gagné en assurance, en maturité et en puissance lui aussi. Ils n’avaient pas le même statut, loin de là, mais le jeune Halliwell était parvenu à se faire une place là où personne ne l’attendait. Qui aurait pu prédire que ce gamin des rues, ce fils de prostituée et ce bon à rien à l’école puisse un jour fréquenter la haute société sans se faire remarquer outre mesure ? Personne. Personne n’aurait parié un centime sur ce gamin débraillé.

Et pourtant, il était là. Squattant une des soirées les plus prestigieuses et sélectes de la ville. Vêtu d’un costume alignant une somme comportant plusieurs zéros. Se tenant devant l’une des femmes les plus impressionnantes et puissantes de la ville. Pourtant à ses yeux, elle n’avait pas ce statut. Elle n’était que sa Norah, la seule femme qui était parvenue à le subjuguer, à l'envoûter jusqu’à la folie. La voir devant ses yeux fit resurgir tout un tas de sentiments et d’émotions longtemps enfouis tout au fond de son être. Son cœur se mit à battre plus fort et malgré tout, son estomac se tordait dans tous les sens. Ce moment de silence, de flottement le replongea dans le passé. Il se souvenait de ses chuchotements sensuels à son oreille, de sa peau douce et chaude, du gout de ses baisers et du son cristallin de son rire. C’était perturbant. C’était plaisant. Mais c’était surtout déstabilisant. Elle était tellement belle, même avec cet air autoritaire sur le visage. Ça lui donnait un petit air sexy. Cependant, la situation ne se prêtait pas à un quelconque fantasme.

Mieux valait jouer au plus malin pour sauver les apparences que de montrer à quel point cette rencontre impromptue le bouleversait. Il savait que Norah n’était pas née de la dernière pluie et qu’elle ne se contenterait pas de son excuse bidon. Qu’importe. Elle avait lancé les hostilités. Le gros problème de Matt c’est qu’il n’avait pas totalement conscience du réel mal qu’il lui avait fait. Il avait toujours pensé être le seul à éprouver des sentiments pour la jolie blonde. Il avait agi au mieux, selon lui. Pensant, stupidement, qu’elle n’était pas aussi attachée à lui qu’il l’était lui envers elle. L’amour à sens unique, il pensait l’avoir vécu. Se voilait-il la face à cette époque ? S’était-il lui-même convaincu de cette vérité en négligeant absolument tous les signes lui prouvant le contraire ? Lui seul le savait. Et encore. Dans ce cas, pourquoi redouter le jour où il la retrouverait s’il n’avait rien à se reprocher ? Pourquoi Norah serait-elle aussi froide et distante depuis le temps ? Après tout, l’eau avait coulé sous les ponts. Pourquoi éprouvait-elle de la rancœur ? Il est parfois plus facile de fermer expressément les yeux que d’accepter la vérité.

Il pensait maitriser la partie ou du moins avoir quelques points d’avance. C’était mal connaitre la Miss McCalls qui avait des yeux et des oreilles partout. Elle scruta son téléphone quelques secondes et le match reprit son cours. Moqueuse, elle l’enfonça. Dédaigneuse, elle le démasqua. Lorsqu’elle annonça son nom d’emprunt, Matthew pinça les lèvres et fronça les sourcils. Touché. Il avait donné trop d’indices. Il avait joué avec le feu et une nouvelle fois, il s’était brûlé. Son regard se fit plus perçant quand elle se paya sa tête. Garce qu’elle était. Elle fit mine de s’éloigner mais elle prit la position stratégique de boucher la sortie tout en continuant son petit numéro. Coulé. « Et pourtant, je suis bel et bien là, Norah. » Ajouta-t-il en haussant les épaules et en souriant légèrement d’un air détaché. Grillé ou pas, il n’était pas du genre à perdre la face. Quoiqu’il arrive. Question de fierté. « A moins que je ne sois qu’un pur produit de ton imagination. » Ces paroles pouvaient sonner comme une provocation quand on connaissait leur passé. Ce n’était pas sorti volontairement, pas dans ce sens tout du moins. Comment pouvait-il mesure l’impact de ses paroles sans connaitre l’autre côté du miroir ? Il se contenta de rester en place, n’envisageant même pas une seule seconde de forcer le passage. A quoi bon ? Il n’irait pas loin. Pour l’instant, elle le tenait et il le savait.

Les mains toujours dans ses poches, l’air un peu trop décontracté aux vues des circonstances, il l’écouta parler et parader. Les menaces ne passaient pas forcément mieux avec le sourire mais dans son cas, elles passaient dans une oreille pour ressortir par l’autre. Si elle pensait que s’en prendre plein la gueule lui faisait peur, elle le connaissait très mal. Rien de plus normal en soit, il ne lui avait jamais parlé une seule seconde de sa vie et de son enfance misérable. Des coups, il avait l’habitude d’en prendre depuis l’adolescence. Matthew Halliwell était loin d’être un enfant de cœur. Il ne sourcilla même pas, se contentant de soutenir son regard tel un gamin effronté. Il ne bougea pas non plus quand elle se rapprocha de lui pour continuer à énoncer ses douces menaces. Lorsque son doigt se mit à glisser le long de son torse, un frisson lui parcouru l’échine. Son regard suivit son mouvement pour finalement se poser sur les lèvres tentatrices de son premier amour. Il se perdit quelques secondes en se remémorant la saveur de ses baisers. « Dire que je suis mignon est un doux euphémisme. » Son regard sombre remonta lentement vers celui azuré de la belle blonde. « Tu sais Norah, j’aime l’action. Je m’ennuie quand il ne se passe rien. Et puis grâce à moi, tu peux jouer à un super jeu divertissant. Qui a fait entrer Matt à la petite fête ? » Un genre d’enquête à la Sherlock Holmes ou un « Où est Charlie » version taupe dans la bande. Le pire dans tout ça, c’est qu’il s’en amusait ce cher Matty. « Tu devrais me remercier de t’avoir trouvé une distraction. » Le culot à l’état pur. Un sourire narquois se dessina sur son visage. Il était fier de lui le bougre. Parce qu’une chose était certaine, il ne dévoilerait rien. Il n’avait jamais balancé qui que ce soit, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait commencer. Le jeune businessman attrapa la main de Norah et jeta un œil à son tatouage, celui qu’elle avait déjà à l’époque. Ne fais pas de commentaire Matt. Ne rentre pas là-dedans. Son regard remonta sur le corps de Norah, sur sa robe, sa poitrine. Ne remue pas le passé. Ne t’approche pas du soleil. Sentir la chaleur de sa main dans la sienne l’embrasa tout entier. Il avait la sensation de se retrouver dix ans en arrière face à celle qui faisait battre son cœur, encore aujourd’hui. Ferme la Matt ! Le temps était suspendu. « Cette robe te va à ravir, Norah. » Tu vas te brûler. Et pour la première fois de la soirée, ses paroles étaient on ne peut plus sincères.

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Norah McCalls
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AGE : 28 (03.06.1990)
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STATUT : Collectionneuse
JOB : Agent artistique (pour la partie officielle)
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MAIS ENCORE ? : éternelle affamée dotée d'un merveilleux coach sportif | dessine et joue de la guitare pour son plaisir personnel et occasionnellement celui de ses proches | manipulatrice contrôlant son image à la perfection | son premier amour s'est joué d'elle | Son deuxième amour a abusé d'elle | son troisième amour est morte d'une longue maladie | le second est mort aujourd'hui | suivi par un psychologue qui connait tous ses secrets | se fait une journée spa une fois par mois entre copines | utilise son compte insta comme un outil de travail à part entière | Tattoo girl : "Lucinda" écrit sur son poignet droit, l'électro d'un battement de coeur sur son avant-bras gauche (près du coude), une rose des vents sur l'omoplate gauche

MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyMar 30 Oct 2018 - 23:42


echo of the past.
Dix ans sans la moindre nouvelle. Dix ans à essayer de vivre sans lui, avec la douleur de sa lâcheté pour compagne de vie, pour tentative de sauver les meubles et d'outrepasser la douleur de l'affront. Norah avait vraiment cru y arriver à un moment donné. Dans les bras d'un autre, elle avait pensé pouvoir mettre le passé de côté. Mais vite oublié la lune de miel, le souvenir de Matthew, d'une vie parfaite, rêvée, à ses côtés, était revenu brutalement ternir la réalité de sa relation amoureuse. Elle avait cessé de compter les jours où elle se perdait dans ses pensées, peut-être trop fantasmagorique, d'une vie qu'elle n'avait pas vraiment vécu avec celui qu'elle avait aimé si fort. On n'oublie jamais son premier amour. Elle le lui avait tellement dit.

Elle...

Lucinda... Troisième grande histoire d'amour, mais seule qu'elle voulait faire compter. Lucy avait été son phare dans la nuit, son soleil, son monde des merveilles. Et peut-être parce qu'elle avait été une femme, elle avait toujours accepté de vivre avec le fantôme de Matthew. Cette vie idéalisée d'une femme hétérosexuelle qui avait pour seul défaut d'être tombée amoureuse d'un homme issu du monde prolétaire. Sa dulcinée n'avait jamais vraiment cherché à lui faire oublier le souvenir de cet homme... ou peut-être que si, justement... Mais elle ne l'avait jamais fait dans la violence et la dureté. Lucy avait toujours été douce. Présente. Omniprésente. Dévorant chacun de ses sens de son existence pure et tangible.

La vue... Chaque fois. A chaque minutes de chaque heure, chaque fois que Norah se perdait dans les souvenirs ou dans la peine, elle l'obligeait à revenir au présent, à se concentrer sur elle. Sur elles. Se faisant seule chose à voir, seule chose que l'héritière McCalls voulait regarder. Comment continuer à se perdre dans la vision d'un fantôme quand la plus belle femme du monde se déshabille devant vous en roulant des hanches et en vous promettant d'un regard une nuit des plus torrides ?

L'ouïe... La manière dont elle susurrait son prénom, encore et encore. Norah... Norah... Norah... Sa voix était tout ce qu'elle entendait. Tout ce qu'elle voulait jamais entendre. Qu'elle était belle, la voix de l'être aimée. Qu'elle était belle, la voix de celle qui fait vibrer votre cœur et vous sentir femme comme jamais.

Le toucher... Sa peau de pêche était chaude et tendre, palpitante sous les doigts de Norah et chaque fois, Lucy se pressait contre la blonde, attirant irrémédiablement ses mains sur son corps. Qu'elle était chaude avant la maladie... Qu'elle était froide ensuite. Au début, Norah avait cru que c'était l'hiver. Elle avait la peau froide l'hiver. Norah adorait passer des heures entières sous les couvertures chaudes, à s'assurer qu'elle n'attrape pas froid, qu'elle se réchauffe sous ses baisers et ses étreintes amoureuses. Qu'elle l'aimait, ce corps délicieux qui lui promettait de n'appartenir qu'à elle. Comme elle s'était donné à ce corps si doux qu'elle adorait toucher. Elle aurait pu lui promettre de ne jamais toucher personne d'autre, si seulement Lucinda le lui avait demandé.

L'odorat... Norah n'était pas quelqu'un de profondément hygiéniste. Bien sûr, elle aimait la propreté, mais elle aimait aussi les odeurs de vies. Les odeurs significatives. Elle aimait l'odeur d'un amant après l'amour – sinon, elle n'y revenait pas. Elle aimait des odeurs douces et sucrées, comme dur et chaude. Elle aimait l'odeur de Matthew, brut, poivrée, chaleur et cuir de son blouson. Il avait quelque-chose d'urbain, pourtant en décalage avec le monde dont il venait. Métallique et chaud. Sauvage. Indomptable. Lucinda sentait la crème et les épices qu'elle adorait mettre dans sa nourriture. La fraise ou la vanille suivant l'humeur qu'elle avait lorsqu'elle avait acheté son shampoing. Elle sentait les fleurs de printemps...

Le goût... Le goût de ses baisers était commun à aucun autre. Sa peau était sucrée et douce, délicieuse du front jusqu'aux orteils. Norah s'étonnait de se souvenir aussi précisément du goût des baisers de Matthew. Chauds, sel, alcool. Elle s'était surprise à aimer l'amertume particulière, indéfinissable, qui n'appartenait qu'à lui. Elle avait passé tellement de temps à sentir le goût de Lucy s'estomper sur sa langue. Elle avait tant pleuré la perte, craignant de ne plus jamais arriver à fouiller sa mémoire pour le retrouver. Et ici, dix ans après, elle se souvenait, sans doute aucun, du goût de Matthew, comme si elle l'avait embrassé il y a dix minutes à peine.

Son air hautain effaçait, fort heureusement, toute envie de réitérer l'expérience. Il était manipulateur et imbu de lui-même. Un vrai connard, comme elle ne l'avait que trop durement appris lorsqu'elle s'était réveillée seule et qu'il n'avait plus donné signe de vie. Un petit coup dans l'héritière et basta. L'affaire était pliée. La partie était gagnée. Il avait eu ce qu'il voulait, lui arrachant son cœur palpitant au passage et le déchirant sous ses yeux impuissants. Bel homme. Grand homme. Foutu connard. Elle devait s'accrocher à ça. Elle devait s'accrocher à sa colère, pour ne pas trembler sous son emprise. Pour ne pas réagir, alors qu'il la touchait à son tour, lui saisissant le poignet, comme s'il en avait seulement le droit. Qui l'avait permis ? Qui l'avait autorisé à se moquer d'elle ? N'avait-il donc vraiment aucun respect pour elle ? Non seulement il s'était moqué d'elle, abusant de sa naïveté avant de la jeter comme une moins que rien. Comme si elle n'avait jamais compté. Visiblement, elle n'avait réellement jamais compté, puisque la revoir, dix ans après avoir fuit toute confrontation, ne lui faisait aucun effet. Pas le moindre.

Elle avait vu son regard se poser brièvement sur son tatouage, à nue grâce à cette robe aux bretelles larges, laissant entrevoir tout de ses bras. Tout, y compris l'autre tatouage qu'elle portait, à son poignet droit. Celui au nom de l'être aimée. Celui pour qui elle devait rester forte. Parce qu'aussi fortement Lucinda avait lutté pour chasser le souvenir de Matthew de l'esprit de sa compagne, elle l'avait surtout fait pour qu'elle, elle s'en libère. Pour qu'elle finisse par l'oublier complètement. Ce qu'elle avait presque fait, dans les bras de sa tendre moitié. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas pensé à Matthew. Des années qu'elle n'avait plus associé amour qu'à Lucy...

« Cette robe te va à ravir, Norah. »

La bouffée de colère qui l'envahie surpris Norah par sa puissance. D'un coup, comme ça. C'était aussi brutal que s'il l'avait frappé à l'estomac et son corps tout entier réagit en conséquence, la colère brûlant jusqu'à ses rétines pour lui brouiller la vue. Elle posa sa main libre à plat sur le torse de Matthew, le poussant jusqu'au mur le plus proche, se plaquant contre lui, remontant sa main le long de son cou, jusqu'à sa joue, dans ses cheveux. « Ne fait... pas ça... », souffla Norah, prête à se briser si elle parlait trop fort, le souffle court comme indice de toute la rage qu'elle mettait à se contrôler elle-même. Tout aussi brutalement qu'elle avait cédé au mouvement, elle se hissa sur ses pieds, jusqu'à sentir son haleine contre ses lèvres, leur nez se touchant presque, son regard profondément encré dans celui de l'homme qui l'avait complètement changé. Qui était en partie responsable de celle qu'elle était aujourd'hui. « Ne joue pas... avec moi... »

Retombant sur ses talons hauts, Norah leva une jambe. Elle n'y mit pas de force, mais savait d'expérience que la puissance simple du mouvement suffirait à lui faire regretter lorsque son genou rencontra la virilité de l'homme au sentiment de toute puissance sur elle. Quand elle vit la douleur s'imprimer sur son visage, elle envisagea une seconde la possibilité que... peut-être, elle avait frappé trop fort... Mais non. Elle avait levé son genou... Pas porté un véritable coup. Juste assez pour lui faire regretter de jouer. Pas assez pour l'empêcher d'utiliser sa troisième jambe dès demain. Pas ce soir, c'était certain. Mais assurément demain...

Et puis de toute manière, elle devait s'en moquer. C'était une question de survit. Parce que quand elle se recula, non pas pour observer son délit, mais pour s'enfuir, elle savait qu'elle n'avait plus rien de sa superbe affichée jusqu'alors. Si lui était tordu, elle était brisée... « Sans déconner, put... », commença-t-elle à s'exclamer avant de pousser un rugissement de rage. « Casse-toi. Casse-toi avant que je ne te fasse... » Quoi ? Tuer ? Charcuter ? Elle avait tellement envie de le faire souffrir... mais ça n'était pas bien. Il n'était pas bien. Il ne devait pas rester près d'elle. Il devait disparaître. De nouveau. Il devait juste disparaître de sa vie. « Tu as déjà eu ce que tu voulais une fois. Tu as fourré la petite héritière trop conne pour comprendre qu'elle n'était qu'un jouet entre tes mains de gamin des rues. » Et voilà qu'elle était de retour, la Norah de dix-huit ans. Celle qui parlait avec un langage plus naturel, moins policé et qui avait été brisé par un garçon qu'elle avait aimé. « Je ne suis plus cette gamine. Tu ne m'auras plus. Ne tente pas ta chance à nouveau si tu ne comptes pas en subir les conséquences... »

Lui tournant le dos, Norah ouvrit de nouveau son sac pour en sortir un petit miroir et un mouchoir. Habituée à cacher les traces de ses émotions, de ses pertes de contrôles, de sang, parfois, elle commença à soigneusement effacer les sillons laissés par les larmes, essayant de sauver un maximum de son maquillage. Elle avait trop donné d'elle-même à cet homme qui ne le méritait pas. Elle devait se refaire une apparence... Au moins pour ses convives. Personne ne voulait voir la Norah humaine. Personne n'avait à la voir. Ils devaient avoir la businesswoman, la femme incassable.
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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyLun 5 Nov 2018 - 21:46

Echo of the past

Norah & Matt

Si autrefois, il était facile de lire en Norah en regardant simplement ses yeux, aujourd’hui c’était une toute autre histoire. Elle arborait cette mine impassible comme si rien ne pouvait l’atteindre. Comme si la jeune fille joviale, souriante et insouciante d’il y a dix ans s’était réfugiée sous une carapace impénétrable. Son visage n’avait pas changé, même si ses traits avaient sans doute mûri légèrement, mais l’expression qu’il affichait n’avait plus rien à voir. C’était à peine si Matthew la reconnaissait. Son regard était différent, plus dur. Ses lèvres n’esquissaient pas une once de sourire. Rien. Le néant. Comme s’il se trouvait en face de la version robotique de la femme qu’il avait connu. C’était à se demander s’il ne s’agissait pas de la sœur jumelle maléfique de la jolie blonde. Pourtant, le jeune homme ne se laissa pas démonter et lui tint tête comme le gosse effronté qu’il avait toujours été. L’époque où on le méprisait en lui parlant comme à un chien était révolu. Il avait maintenant de l’assurance – sans doute trop – pour se laisser piétiner sans rien dire. Matthew n’avait jamais tendu l’autre joue après une baffe. Il était plutôt du genre à la rendre. Sans ménagement. Mieux valait se montrer hautain et prétentieux que penaud et misérable.

Pourtant, malgré tous ses efforts, la simple proximité de la seule femme qui faisait battre son cœur encore en ce jour, suffit à baisser sa garde. Quelques secondes. A peine quelques minutes. Juste le temps d’attraper son poignet pour jeter un œil à ce tatouage. Ce souvenir. Il se souvenait de chacun d’entre eux, de ceux qu’il avait vus et serait capable de les situer exactement sur son corps. Matthew aimait les tatouages, il en avait lui-même quelques uns. Ils sublimaient le corps d’une femme par de petites touches personnelles. Parce que pour lui, un tatouage n’avait rien d’anodin, ils avaient tous une signification, même ceux de Norah. Matt se perdit quelques instants dans ses pensées, leurs ébats passés lui revenant en tête. La chaleur de la peau claire de la belle blonde. Le parfum raffiné de Norah. Le bruit de ses gémissements. Le gout de ses lèvres. Tout lui revint en mémoire comme s’ils s’étaient quittés la veille. Dix ans s’étaient écoulés et ses souvenirs étaient intacts. Il laissa échapper quelques mots, sans vraiment le vouloir. Il n’avait pas le droit de jouer avec elle. Pas avec ce qu’il s’était passé. Il en avait parfaitement conscience. Mais Norah avait cette emprise indescriptible sur lui.

La réaction de la jeune femme fut aussi surprenante qu’un coup de tonnerre. Il ne l’avait pas vue venir. Sans avoir le temps de comprendre ce qu’il lui arrivait, il se retrouvait plaqué contre un mur, la main de Norah appuyant fermement sur son torse. Main qui remonta le long de son corps jusque dans sa tignasse noire. Il aurait pu croire qu’elle cédait à une pulsion sexuelle si son regard et sa voix ne trahissaient pas sa colère. Dommage. Malgré toute sa bonne volonté pour faire bonne figure, il ne broncha pas. Elle était bien trop déterminée et proche de lui pour son propre bien. L’espace d’une micro seconde, l’idée de lui voler un baiser lui effleura l’esprit. Mais elle fut bien vite balayée par la rage de la petite blonde. Elle ressemblait à une bombe sur le point d’exploser. Ses paroles sonnèrent comme une menace. Si le jeune homme se demandait encore, quelques minutes auparavant, si sa fuite avait véritablement affecté Norah, la réponse tomba sous le sens. Non. Non, Norah McCalls n’avait pas digéré cet abandon. Non l’héritière ne s’était pas remise de cette fuite soudaine. Tout comme Matt, la plaie n’était toujours pas cicatrisée.

Elle lui apporta le coup de grâce, sans mauvais de jeu de mot, en improvisant une rencontre impromptue entre son genou et son entrejambe masculine. L’élan n’était pas nécessaire pour que le jeune homme ressente une vive douleur qui lui coupa presque la respiration. Nom de dieu ! Il étouffa comme il put un grognement de douleur et se retrouva plié en deux, penché en avant pour souffrir en silence. Un bref « put- » -ain franchit la barrière de ses lèvres alors qu’il serrait les dents. Il fallait être une véritable garce pour frapper les parties d’un homme. Norah était-elle devenue un amas de glace ? Sans cœur ? Cependant, sa réaction entra en contradiction avec la stature qu’elle avait affichée depuis son entrée. Son masque bascula. Son image s’effrita. Pour laisser entrapparaitre la Norah de dix-huit ans. Un petit bout. Un genou à terre, Matt releva la tête pour la regarder péter son câble. Rien n’était perdu finalement. Un espoir qui mourra dans l’œuf aussitôt que la raison de sa fuite lui revint en tête. Elle lança une menace en l’air, mais il n’y prêta pas attention. Tout ce qu’il voyait, c’était une femme en colère. Une femme qu’il avait blessée. Pour son bien à elle. Il se redressa tant bien que mal. Etait-ce l’heure de la confrontation ? Celle qu’il avait toujours voulu éviter, au fond de lui. Il ferma les yeux et soupira en entendant la terrible vérité qu’il avait voulu lui faire croire. Il avait réussi son coup, elle avait vraiment pensé qu’il avait juste voulu se faire la petite héritière naïve à l’époque. Elle était pourtant si loin de la vérité vraie. Et ça faisait mal. Plus qu’il ne l’aurait cru.

Elle se retourna et il baissa la tête, restant silencieux un temps pour remettre de l’ordre dans ses idées. Dieu qu’il voulait lui dire la vérité. Lui dire qu’il l’avait justement quitté par amour. Il ne pouvait pas faire ça. Il le savait et la douleur n’en était que plus vive. « Norah… » Tenta-t-il avant de se stopper. Il n’avait aucune excuse. Il n’y avait aucun moyen de se justifier. « Je… » Il prit une profonde inspiration, se préparant à la suite. « Si c’était à refaire… je recommencerai. » Une boule naissait dans sa gorge et la douleur tordait à présent son estomac. « Je ne regrette pas, parce que tu étais parfaite. Mais… On ne vient pas du même monde. On se situe aux deux extrémités. Je n’avais aucun droit de te tirer vers le bas… Je… » Il s’arrêta quelques secondes. Il ne devait pas se lancer dans le mélodrame, ça n’allait pas résoudre la situation. Il fallait se montrer plus tranchant pour briser tous les potentiels espoirs. Tant pour elle que pour lui. Il avança d’un pas. Le besoin de se rapprocher d’elle se fit sentir. Mais il se ravisa. « C’est mieux comme ça. Un mal pour un bien. » Ou un mal pour un super mal. « Tu t’en remettras. » Le ton de sa voix avait changé, pour quelque chose de plus ferme, pour donner plus de poids à ces derniers mots. Comme s’il avait besoin de se convaincre lui-même. Parce qu’à l’heure actuelle, il n’était toujours pas parvenu à s’en remettre, lui.

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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptyMar 6 Nov 2018 - 23:17


echo of the past.
Norah se targuait, depuis des années maintenant, d'être une femme forte. Une femme de poigne, une maîtresse dans l'art du contrôle des émotions. Elles, femmes, avaient trop souvent tendance à être qualifiées de faible par les hommes parce qu'elles étaient – selon les dires de ces messieurs - trop soumises à leurs pulsions, à leurs désirs et à leurs frustrations. La femme faite hystérie par ses émotions incontrôlables. La blonde héritière avait donc mis un point d'honneur à dépasser cette image. Pas en se servant de ses émotions, comme le faisait certaines de ses consœurs, mais en devenant cet archétype de l'homme sans cœur qu'elle n'avait que trop fréquenté au cours de sa courte vie. Devenir elle-même dure et froide comme la pierre pour faire trembler. Pour que jamais plus on ne la traite en faible petite chose. Elle retirait une certaine fierté de sa réussite dans le domaine. Elle n'était plus cette Norah naïve et émotive qui avait pleuré toutes les larmes de son corps en silence à la défection de son premier amour...

Il n'avait pas été le premier à la blesser, certes, mais il avait été le premier à faire preuve d'autant de violence envers son petit cœur de femme. Le premier à briser la jeune fille rêveuse et pleine d'espoir. Le premier à la pousser vers cette voie qu'elle empruntait désormais en maîtresse. Bien qu'elle ne l'avait dit à personne, ni à l'époque, ni maintenant... Hormis peut-être à une seule personne, un seul homme digne de confiance... Bien qu'elle ne l'avait dit à personne, elle avait souffert le martyr lorsqu'il avait disparu de sa vie en un clignement d'œil. Alors Norah, en digne McCalls, entraîné pour les déceptions et les peines, avait joué de l'égo. Incapable de cacher ses émotions, elle les avait minimisées, amoindries, prétendu avoir été blessé à l'âme plutôt qu'au cœur. Prétendu avoir été atteinte dans son ego, plutôt que dans son palpitant. Elle s'était montrée en colère et blessée dans son amour propre. Elle savait, déjà à l'époque, qu'elle n'avait pas vraiment le choix du cœur quant à sa manière de gérer le deuil. Elle était tombée amoureuse d'un garçon des rues, un moins que rien. Tout un scandale en soit. Elle avait dû gérer l'après seule, sans lui. Mettre sa famille dans l'embarra à cause de cette histoire aurait eu finit de l'achever. Alors, Norah avait fait ce qui devait être fait. Elle avait serré les dents, montré les crocs et prétendu que rien d'autre n'avait été atteint sinon son estime d'elle-même. Elle avait déclaré avoir besoin de vacances pour se changer les idées et avait été vivre sa perte loin des regards indiscret.

Loin de Seattle, dans cette chambre VIP à 20.000 dollars la nuit, Norah avait pleuré toutes les larmes de son corps. Évacué chaque once de déchirement, tarit toutes les larmes. On lui avait souvent dit, par la suite, qu'elle était un corps sans âme. Incapable de pleurer. Incapable de s'émouvoir de rien. Elle n'avait pas pleuré quand on lui avait arraché toute dignité de corps. Elle n'avait pas vraiment beaucoup pleuré quand on lui avait arraché l'amour de sa vie. Elle n'en avait pas été moins détruite à chaque fois, pour autant. Juste que Matthew l'avait vidé de toutes ses larmes. Quand elle avait enfin pu cesser de pleurer, elle avait fait ce qui devait être fait. Elle avait chaussé ses épaisses lunettes de soleil, caché ses yeux bouffies derrière, elle avait transformé sa peau rendue translucide par la fatigue et le manque de nourriture en un corps svelte et halé par le soleil brûlant des îles, elle avait pris soin de son corps à grand coup de séances de spa et de shopping et avait souri sans y mettre le moindre cœur, la vérité de ses prunelles cachées derrière les verres teintés. Elle avait joué la parfaite petite héritière, sabrant le champagne à pas d'heure, se nourrissant de cocktails exotiques, plus ou moins alcoolisés et avait prétendu être heureuse d'être loin du monde, loin de la vraie vie, dans ce petit paradis pour héritière en mal d'auto-satisfaction et d'égoïsme. Prendre soin de mon corps pour réparer l'âme. Une bonne technique, encore aujourd'hui.

Elle était revenue plus belle que jamais, plus forte que jamais et une partie de son cœur et de son âme était restée dans cette chambre, avec le souvenir impérissable de celui qu'elle avait trop aimé, trop vite et trop fort.

Norah éprouva une certaine satisfaction à l'entente de la moitié de juron qui sortit de la bouche du jeune homme. Un léger rictus d'amusement apparu sur ses lèvres entre deux tentatives de paraître juste en colère et désireuse de le voir dégager de sa vie. Pourtant, elle n'avait pu cracher un flot de mots dans lequel trop d'informations pouvaient tenir. Des informations qu'il ne pouvait pas louper. Matthew avait toujours été observateur, intelligent. Il savait recomposer des histoires avec seulement des mots. Il savait créer des histoires à l'aide de simples gestes, de simples phrases. Il était doué pour analyser les gens, comprendre ce dont ils avaient besoin pour mieux pouvoir leur offrir ses tromperies comme diversion. C'est comme ça qu'il avait eu autant – tous les vaut rien comme lui ne pouvaient pas se vanter de pouvoir entrer aussi facilement dans une soirée ultra sélect et privée – comme ça qu'il l'avait eu elle. Duperie et mensonges. Démon derrière l'ange.

Elle tenta de ne rien laisser paraître quand il avoua que si c'était à refaire, il le referait. Prenait-il donc tant de plaisir à remuer le couteau dans la plaie ? Bâtard Si c'était à refaire, elle ne referait certainement pas la même chose. Elle ne le laisserait jamais s'approcher en premier lieu. Le reste de ses mots n'entraient qu'à peine dans mes oreilles. Tout ça faisait trop mal. Belles paroles censées cacher qu'il s'était juste royalement foutu d'elle. « Un mal pour un bien ? » Elle se retourna brutalement vers lui, plaquant une main ferme sur son torse pour le pousser à se redresser, le dos plaquée contre le mur. Elle gardait le bras tendu, maintenant un maximum de distance entre elle et lui. « Qui te donne le droit de juger ce qui est bien ou pas pour moi ? », demanda-t-elle, dirigeant les foudres de son regard droit dans ses prunelles sombres. Elle était tellement furieuse... D'un côté, elle en était soulagée. Elle n'aurait pas voulu fondre devant ses prunelles alors qu'elle essayait de lui faire payer. Elle s'était trop facilement perdu dans ses yeux par le passé. Elle devait rester maîtresse d'elle-même.

Puis elle retira sa main, comme s'il l'avait brûlé Tu t'en remettras. « Comment oses-tu ? » Larmes traîtresses... Elle réalisa, trop tard, que celles-ci avaient quitté ses prunelles pour glisser sur ses joues, silencieuses, mais visibles. Traîtrise de son propre corps face à cet homme qui l'avait trop fait pleurer par le passé. Furieuse, contre elle-même, cette fois, elle repoussa les larmes, rageuses, essayant d'en effacer toute trace d'un geste vif de la main sur ses joues. « Comment oses-tu parler à ma place ? Comment oses-tu prétendre savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi ? » Son poing s'abattit sur le torse torse de Matthew avant qu'elle ne puisse le contrôler. Elle aurait voulu le frapper fort, lui faire mal, le blesser physiquement, pour tout le mal qu'il lui avait fait au cœur, mais tout ce qu'elle parvenait à faire, c'était se tourner en ridicule, elle le savait. Son petit poing faible de petit corps tout ridicule. Il avait toujours été plus grand, plus fort, plus imposant. Elle se sentait bien entre ses bras, parce qu'elle se sentait petite, au chaud et protégé. Aujourd'hui, cette différence la submergeait, la desservant complètement, alors que son petit poing s'abattait contre le cœur de celui qui avait brisé le sien, tremblotant et sans force. « T'es qu'un connard, Matthew. Un putain de connard égocentrique et manipulateur. T'avais dit que t'étais différent. T'avais dit que t'étais pas comme eux... » Elle tapa encore, une fois, deux fois, tout aussi inutilement. Bordel... Elle avait l'impression de revenir dix ans en arrière. Fini la Norah de façade. La Norah d'avant avait ressurgit d'un coup, sans qu'elle ne contrôle rien. Ils ne parlaient pas d'être différent en ce sens à l'époque. Il était juste... différent de tous ces gosses de riches qui ne la voyaient que comme un trophée potentiel, un nom et non une personne. Lui avait vu la jeune femme. Lui avait voulu connaître Norah et pas l'héritière McCalls. En ça, il avait été différent. Mais le résultat avait finalement été le même. Il s'était servi d'elle, avait pris ce qu'il voulait et avait disparu au petit jour.

« T'avais raison ! T'es pire ! », dit-elle finalement, reculant de nouveau. « Et moi je suis toujours une idiote... » Et la revoilà aussi, la Norah de la chambre VIP, se maudissant d'avoir été si cruche hier et aujourd'hui encore...
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MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptySam 15 Déc 2018 - 18:38

Echo of the past

Norah & Matt

Depuis sa fuite désespérément lâche, Matt avait évité autant que possible, même inconsciemment cette confrontation avec son premier amour. Il avait toujours gardé un œil sur elle, de loin. Autant physiquement que via les réseaux sociaux. Il n’avait pas réellement de remords parce que, de son point de vue, il avait été le seul à souffrir de cet abandon de sa part. Il avait longtemps pensé qu’elle était passée à autre chose, qu’elle avait tourné la page sans aucune difficulté. Après tout, il n’était qu’un pauvre clampin sans un sou qui n’était passé dans sa vie que momentanément. Pourquoi aurait-il marqué son esprit ? Il n’y avait aucune raison à cela. Il n’en valait pas la peine. Qui se souciait d’un pauvre gosse des rues qui avait viré dans l’illégalité la plus totale pour exister ? Personne. Il n’estimait pas avoir la présence ou le charisme nécessaire pour changer la vie des autres. Il n’avait pas cette prétention même si la haute estime de lui faisait partie de ses qualités – ou défauts. Pourtant, à en juger la réaction de Norah en le revoyant et en écoutant ses paroles, sa conviction d’avoir disparu sans heurts s’effrita. Il n’était pas dupe. Il venait peut-être du plus bas niveau de l’échelle sociale, il n’en était pas moins intelligent et observateur pour autant. Cela avait toujours fait partie de ses qualités. Matthew Halliwell était peut-être un moins que rien mais il avait des yeux et un cerveau en état de marche. Il était capable d’analyser les gens rapidement. Il était à peu près sûr qu’il avait eu faux sur toute la ligne. Il n’avait pas été le seul à souffrir de son geste. Et ça faisait mal. Ça faisait mal de constater que Norah aussi avait eu le cœur brisé. Il n’y avait rien de plus violent qu’une femme en colère, qu’une femme détruite par un amour perdu.

Il tenta de sauver les apparences, de rester sur ses positions. Un mal pour un bien. Il l’avait toujours pensé. Ce n’était plus vraiment le cas aujourd’hui. Parce qu’il ne voyait plus le « bien » à l’heure actuelle. Norah plaqua sa main sur son torse et il se retrouva dos au mur, dans tous les sens du terme. Jamais il n’avait imaginé que ses potentielles retrouvailles avec cette femme soient aussi violentes. Il ne répondit pas à sa question, se contentant de soutenir son regard avec toute la douceur du monde. Si Norah était en furie, Matthew lui gardait un calme olympien. Il n’était pas en position de force, il en avait parfaitement conscience. A quoi bon jeter de l’huile sur le feu ? Il en avait assez fait. Mieux valait se contenir et laisser couler, laisser Norah déverser sa peine et sa colère. « Vas-y, défoule toi si ça te fait du bien. » Il lui donnait même l’autorisation de le faire, comme si elle en avait réellement besoin. « Frappe-moi si tu veux. » Il ne se défendrait même pas, il n’esquiverait pas non plus. Il n’en avait pas envie.

Elle s’exécuta, juste après avoir essuyé les larmes qui n’avaient pas échappé à Matthew. La voir dans cet état, les larmes coulant sur ses joues lui serra le cœur encore plus violemment que lorsque lui-même avait pleuré son amour perdu dix ans plus tôt. La voir souffrir elle, était encore plus douloureux que sa propre souffrance. Il serra les dents pour garder une certaine contenance alors que les poings de Norah s’abattaient faiblement sur le torse du jeune homme. Elle déversa sa douleur, en même temps que les coups, en rythme l’un avec l’autre. Celle ne Matt n’était pas physique, les coups de la blonde ne lui faisaient pas vraiment d’effet. En revanche, la douleur psychologique était bien réelle. Il encaissa ses paroles et ses attaques sans broncher, serrant la mâchoire pour rester fort face à ce drame qui se jouait devant ses yeux. La seule chose dont il avait envie, c’était la serrer dans ses bras et lui demander pardon. La serrer fort contre lui pour la consoler et lui dire qu’il regrettait ce qu’il lui avait fait subir. La fierté l’en empêchait. Il n’était pas homme à s’excuser. Il n’était pas homme à avoir des regrets à évoquer à haute voix. Il n’avait pas le droit d’agir comme un homme bien, parce qu’il ne devait pas l’être. Pas avec Norah. Un misérable homme de sa tranche n’avait aucun droit d’approcher le soleil.

Il dut se faire violence pour ne pas la toucher. Pour ne pas poser ses mains sur les bras de la jeune femme. Pour ne pas la serrer contre lui. Elle recula, se montrant encore plus vulnérable, allant jusqu’à se dénigrer elle-même. Matthew déglutit, sentant la peine lui serrer la gorge. « Tu n’as rien d’une idiote Norah. Tu es même l’une des personnes les plus intelligentes et intéressantes que j’ai pu rencontrer dans ma misérable vie. » Et la plus belle. Il avançait sur un terrain glissant, sans savoir où il allait exactement. Si en règle générale, le jeune Halliwell était un homme sûr de lui, ce n’était plus le cas dans l’immédiat. Il était perdu, ne sachant pas réellement comment il devait se comporter entre ce que lui disait sa tête et ce que lui hurlait son cœur. « Je suis différent oui, parce qu’on ne vient pas du même monde, eux et moi. Toi et moi. Je ne suis rien. Juste un pauvre parasite qui s’accroche à ce qu’il peut pour survivre. Juste un gamin lamentable qui s’est sacrifié pour faire vivre sa famille. » Il en avait déjà trop dit. Parler de sa vie passée et de sa condition n’était pas quelque chose dont il avait l’habitude. Matthew Halliwell ne se plaignait jamais et ne racontait jamais sa vie pitoyable. De toute manière, ça n’intéressait personne. « Je ne suis qu’une tâche dans ton tableau Norah. » Une tâche pour sa réputation. Pas le genre de mec à présenter à sa famille. Pas vraiment le gendre idéal pour une famille comme les McCalls. Il avança de quelques pas vers elle, sans même s’en rendre compte. « Un insecte n’a pas le droit d’approcher le soleil… » A peine audibles, ces quelques mots avaient franchi la barrière de ses lèvres, comme un murmure, une confidence alors qu’il la contemplait dans toute sa beauté. Norah McCalls avait toujours eu cette attraction indescriptible pour lui. Aujourd’hui encore, cette vérité n’avait pas changé.

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Norah McCalls
Norah McCalls
ARRIVÉ(E) LE : 14/10/2018
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FEAT : Eliza Taylor Cotter
AGE : 28 (03.06.1990)
SEXUALITÉ : Bisexuelle
STATUT : Collectionneuse
JOB : Agent artistique (pour la partie officielle)
MULTITROGNES : Eliza A. O'Connell (L. Cohan)

MAIS ENCORE ? : éternelle affamée dotée d'un merveilleux coach sportif | dessine et joue de la guitare pour son plaisir personnel et occasionnellement celui de ses proches | manipulatrice contrôlant son image à la perfection | son premier amour s'est joué d'elle | Son deuxième amour a abusé d'elle | son troisième amour est morte d'une longue maladie | le second est mort aujourd'hui | suivi par un psychologue qui connait tous ses secrets | se fait une journée spa une fois par mois entre copines | utilise son compte insta comme un outil de travail à part entière | Tattoo girl : "Lucinda" écrit sur son poignet droit, l'électro d'un battement de coeur sur son avant-bras gauche (près du coude), une rose des vents sur l'omoplate gauche

MessageSujet: Re: echo of the past. (Matrah)   echo of the past. (Matrah) EmptySam 15 Déc 2018 - 23:16


echo of the past.
Norah avait eu beau essayer de se calmer avec les années, d'oublier l'élancement dans son cœur, elle haïssait Matthew. Stupidement, elle avait pensé que le haïr suffirait à l'oublier, mais elle avait dû vite se rendre à l'évidence : Si elle le détestait autant, c'est parce que dans le fond, elle était toujours profondément amoureuse. Alors, elle avait fini par accepter l'idée de vivre avec cette douleur et espérer que le temps guérissait vraiment les blessures. Malheureusement ou pas, elle avait, par la suite, subi des blessures bien plus profondes, qui avaient fini par reléguer Matthew Halliwell au second, voir troisième plan. Le temps ne guérit pas les blessures, c'est faux. Il les cachait simplement. Sous un amas de nouvelles douleurs, le temps ne faisait que recouvrir les cicatrices par d'autres cicatrices, jusqu'à ce que quelqu'un, un jour, ré-ouvre celle qu'on avait presque oublié avoir.

Matthew rouvrait, aujourd'hui, sa plus ancienne blessure. Peut-être pas la plus douloureuse, mais pour le coup, ce soir, la plus vive. Celle qui faisait le plus mal désormais, jusqu'à ce qu'elle cicatrise à nouveau et qu'une nouvelle blessure profonde vienne la recouvrir. C'est l'espoir qui meurt en dernier, disait-on. Ce soit, l'héritière pouvait bien se permettre d'espérer, non ?

Elle avait envie de le tuer, littéralement. Le fait qu'il l'autorise à le frapper, comme s'il avait encore le droit de la guider dans quelque-chose, de lui autoriser ou interdire quelque-chose, la mettait hors d'elle, mais plus que tout, c'était son cœur brisé qui commandait. Elle l'entendait et savait qu'elle aurait dû s'offusquer de ce qu'il disait, mais elle était comme dans du coton, mue par ses profonds désirs et son désarroi, imperméable à ses mots ou à ses gestes, jusqu'à ce qu'elle recule, de nouveau, en se traitant d'idiote.

La contredisant ouvertement, Matthew assura qu'elle n'était pas idiote, au contraire. Il parla encore une fois de leurs origines différentes, du fait qu'il était un moins que rien, mais tout ce que cela faisait, c'était nourrir un peu plus la colère de la blonde. Comment pouvait-il retourner la chose pour se donner le beau rôle. Comment pouvait-il la regarder et lui dire qu'il avait fait ça pour elle ? Avait-il donc si peu d'estime pour elle et pour sa soit disant intelligence ? Elle aurait eu envie de le lui cracher au visage, mais elle était soudainement muette. Elle avait si peur d'entendre sa propre voix brisée. Si peur de sembler si faible face à lui. Elle ne voulait pas qu'il pense que ces mots l'atteignaient, d'une quelconque manière. Alors, farouchement, elle croisa les bras, reculant encore d'un pas quand il s'avança vers elle.

Doucement, Norah secoua la tête, serrant d'abord les dents, avant de parler de nouveau. « Je n'étais pas ça, Matthew. Je n'étais pas cette fille blindé de fric qui allait se marier au gendre idéal. C'était à moi de décider qui je voulais dans ma vie ou pas. Pas à toi. Tu m'as retiré ça. Tu m'as interdit d'être quelqu'un qui se foutait du compte en banque des personnes qui comptent pour elle. Tu m'as réduite à cette gosse de riche, à cette... Pouffiasse dont on se moquait. Je me suis réveillée ce matin-là... Et j'étais cette pouffiasse... » Écartant une nouvelle larme coulant sur sa joue, Norah se félicita intérieurement d'avoir la voix si plate, si calme et si froide, alors que son cœur se brisait un peu plus à chaque regard de chien battu du jeune homme, à chaque mot plus tendre qu'ils n'auraient dû l'être. « Tu n'as pas été la tâche d'huile dans ma vie. Tu as été l'essence qui a fait brûler toute la forêt. Félicitations, Matthew. Tu as détruit ma vie au-delà de tout ce que tu pouvais imaginer. Tu n'as aucune idée de ce qui m'est arrivé après toi... », cracha-t-elle avec dégoût, ne pouvant retenir un frisson d'effroi aux souvenirs encore trop douloureux, dans sa chair, comme dans son âme.

Soupirant, Norah resserra ses bras autour d'elle-même avant de souffler un bon coup pour retrouver une contenance. « Qu'importe. Tu as fait ton choix il y a longtemps, c'est parfait. Tu ne veux pas être un parasite ? Alors, dégages d'ici. Je te laisse trois minutes pour rejoindre la porte par tes propres moyens avant que je ne dise à la sécurité de t'escorter. » Le téléphone de la jeune femme vibra de nouveau et elle le tira de son sac pour examiner le message. « Deborah Wolfram t'attends déjà dehors ! », dit-elle en tapant rapidement la réponse. « C'est elle qui a fait mettre le nom de Gabriel Hoffman sur la liste non ? Cette écervelée complètement stone s'est vendue elle-même. On dirait que la cocaïne a définitivement grillé le peu de neurones dont elle avait hérité à la naissance. Tu devrais vraiment faire plus attention à tes fréquentations. » Secouant la tête de gauche à droite, elle claqua la langue, comme réprobatrice, avant de regarder de nouveau sa montre. « Plus que deux minutes quinze. »
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