L'enfance de Darcy a été somme toute classique si ce n'est qu'elle a grandit en Égypte, née d'un père austalien et d'une mère australo-américaine américains tombés fous amoureux de ce pays durant leur voyage de noces. Comme la plupart des enfants, elle a donné du fil à retordre à ses parents à certaines périodes et elle a beaucoup inquiété ses parents lorsqu'elle était toute petite. Vous connaissez les parents, surtout avec leur premier enfant ! Si Darcy a très vite marché et même couru, elle a fait tout le reste à retardement et notamment parler. Bercée dans la langue arabe à l'école et un mélange d'arabe et d'anglais à la maison, elle était un peu paumée et refusait de parler. Sa façon de communiquer se résumait à des gestes, des syllabes, quand elle essayait de parler, elle mélangeait l'arabe et l'anglais et en voyant qu'elle n'arrivait pas à se faire comprendre, elle se renfermait sur elle-même. Si bien qu'elle inquiéta également la maîtresse d'école. Les parents de Darcy étaient assis en face du bureau de la maîtresse tandis que la fillette jouait plus loin avec une poupée sans se soucier de ce qu'elle faisait là ou de pourquoi la maîtresse voulait parler avec ses parents.
« Bon euh … nous avons un petit souci avec Darcy ». Ses parents échangèrent un regard inquiet.
« A vrai dire elle euh … mord. » La surprise se lut sur leur visage et ils tournèrent tous trois la tête vers la gamine qui faisait parler sa poupée avec une peluche bizarre dans une langue qu'elle était seule à comprendre.
« La première fois, nous n'en avons pas vraiment tenu compte mais... l'incident s'est reproduit à plusieurs reprises et les parents des enfants “agressés” se sont plaints. ». Du haut de ses quatre ans et quelques mois, elle ne comprit pas un mot de la longue conversation qu'ils poursuivirent, bien plus intéressée par ses jouets. Mais quelques semaines plus tard, elle se retrouva dans une pièce toute seule avec un étrange monsieur qui ne lui disait rien qui vaille. Il lui posait des questions auxquelles Darcy ne répondait pas. Pendant la première séance, elle ne dit pas le moindre mot, elle resta assise sur la chaise à balancer ses jambes en regardant autour d'elle, comme si elle ne l'entendait pas. Durant les suivantes, elle se détendit, elle ne parlait pas beaucoup mais faisait une tonne des dessins et ne cessait de changer de place, incapable de rester sans bouger plus de quelques minutes. Tentant une approche plus directe, le pédo-psychiatre s'approcha de la petite Darcy en lui demandant si elle voulait bien lui prêter sa poupée mais à peine sa main s'approcha qu'elle y planta brutalement ses dents de lait. Voilà comment Darcy communiquait pour exprimer son mécontentement, son désaccord, sa colère, sa frustration : mordre. Il fallut plusieurs séances pour que le pédo-psychiatre leur explique que sa manie de mordre venait de sa frustration de ne pas réussir à se faire comprendre. Alors ils décidèrent de parler uniquement arabe à la maison pour ne pas la perturber et qu'elle cesse de créer des mots mi-anglais mi-arabes. Ils ne lui apprirent les bases de l'anglais qu'une fois qu'elle avait pleinement maîtriser la langue de son pays natal.
En grandissant, Darcy a bien évidemment appris à communiquer, à parler et à arrêter de mordre – sauf quand elle était en colère ou qu'on touchait à ses affaire, mais c'est mieux que rien – en revanche, petite boule d'énergie, elle a été diagnostiquée hyperactive et mise sous médicaments qui l'ont calmée d'office. A la voir adolescente, il était difficile de croire qu'elle était si peu sociable en étant petite. En effet, elle était entourée d'amis au plus grand plaisir de ses parents ravis de la voir heureuse. Ils lui laissaient pas mal de liberté pour ses sorties, assez régulièrement elle allait dormir chez des copains ou elle en invitait à la maison. Elle s'épanouissait enfin. Et elle devenait une très jolie fille aussi. Mais voilà... A une période où elle avait besoin d'expérimenter toute sa liberté, elle se retrouvait à faire ses cartons pour déménager.
« Mais POUR-QUOI ?! » hurla-t-elle du haut de ses treize ans en refusant de ranger toute sa vie dans des cartons. Ses parents soupirèrent
« Ecoute Darcy, c'est compliqué. » « Compliqué ? Et tirer un trait sur toute ma vie et mes amis, c'est pas compliqué peut-être ? Je ferai rien tant que vous m'aurez pas dis pourquoi on part ! » Ce déménagement avait été une décision tellement subite qu'elle avait encore l'impression que c'était une mauvaise blague. Ses parents échangèrent un regard gêné.
« Bon, viens t'asseoir » Darcy plissa les yeux et accepta de venir s'asseoir sur le canapé en face d'eux. S'ensuivi une explication à laquelle elle ne comprit pas tout … il y avait des histoires de Visa expiré, de problèmes au travail et d'autres choses compliquées parmi lesquelles elle comprit “police” qui lui firent comprendre qu'elle n'était pas une adulte. L'esprit embrumé, elle se tut et fit ses cartons sans connaître sa destination prochaine. De longues, trèèès longues heures d'avion et pluisieurs escales plus tard, elle se retrouva en Inde. Nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle langue dont elle ne parlait pas un mot. Elle avait l'impression de regresser des années en arrière. Elle était une parfaite étrangère et malgré les efforts de ses camarades de classe et de ses professeurs pour l'acceuillir, elle ne se sentait absolument pas chez elle.
Le konkani, la langue parlée à Panaji, Darcy a bien fini par apprendre à la parler couramment. Colonie portugaise, elle appris parallèlement à parler à peu près le portugais. A elle seule elle devenait un méli-mélo de langues diverses et réalisa qu'être polyglotte était une chose dont elle pouvait être fière. Il lui fallu du temps mais elle s'habitua à ce pays, à sa langue, à ses coutumes... mais l'Egypte lui manquait, elle ne se sentait pas Indienne dans l'âme. Quoi qu'il en soit, elle continua ses études bien qu'il lui fallait de l'aide le temps qu'elle apprenne la langue et elle vécu ses premières amours secrètes, ses premières fêtes avec les occidentaux du coin beaucoup plus libérés, ses premières cuites dont elle ne parla pas avec ses parents. Mais à l'école, plus ça allait et plus elle avait des soucis. Pas au niveau scolaire mais plutôt concernant son comportement. Ses professeurs avaient déjà relevé que Darcy était une forte tête, qu'elle exprimait toujours son désaccord, qu'elle peinait à rester assise à sa place, il fallait toujours qu'elle bouge, qu'elle fasse autre chose, ayant bien du mal à se concentrer sur une seule chose à la fois. Le seul cours où elle était vraiment à l'aise, c'était en sport. Elle était la meilleure parmi les filles et égalait les garçons. Malgré son petit gabarit, elle se retrouvait plus souvent avec eux dans les sports de groupes. Au diable les filles contre les filles et les garçons contre les garçons, Darcy faisait exception en jouant avec la gente masculine et elle était efficace, elle avait une énergie de dingue à canaliser. Jeune adolescente au charme étranger qui traînait plutôt avec les garçons qu'avec les filles, elle était assez mal vues par ces dernières. Elle essuyait souvent des insultes qu'elle faisait semblant de ne pas entendre, on lui avait toujours appris à ne pas régler les choses par la violence mais ce jour-là fut l'insulte de trop et Darcy l'attrapa une camarade de classe qui l'avait trop importunée par la gorge en la collant au mur avant de lui envoyer un coup de genou droit dans le ventre. Une fois au sol, elle la roua de coups jusqu'à ce qu'un adulte vienne la soulever en l'agrippant par la taille tandis qu'elle continuait d'agiter les bras et les jambes en proliférant un tas d'insultes en arabe que personne ne comprit à part elle.
Autant dire que cet incident fit immédiatement convoquer les parents de Darcy à l'école. Certes, Darcy avait bien amoché la fille mais elle avait fait tout un tas de simagrées comme si elle était en train de mourir et les parents de la fifille pourrie-gâtée avaient menacé de porter plainte. Le directeur avait réussi à calmer les choses et ils avaient renoncé mais quand on avait demandé à Darcy d'expliquer son geste, elle avait croisé les bras et refusé de répondre jusqu'à ce qu'à force d'insister, elle finisse par se lever brusquement en lâchant
« Mais parce qu'elle m'a saoulé !! Tout le monde me gonfle ! Cette pétasse me gonfle, cette école me gonfle, ce pays me gonfle ! Tout me gonfle, j'en ai marre de chez marre !! » puis elle avait donné un coup de pied de toutes ses forces dans le meuble au point de se fouler la cheville. Encore une fois, elle se retrouvait chez un psy. Mais bien loin de la gamine de quatre ans qu'elle était autrefois, l'adolescente de quinze ans qu'elle était avec un esprit rebelle n'avait aucune intention de coopérer. Voyant que Darcy n'était pas une grande adepte de la discussion, il opta pour lui faire faire un peu de sport, il l'emmena courir et enfin il vit un sourire apparaître sur le visage de la jeune fille. Même si elle se refusa à lui parler de ce qui provoquait cette boule de violence en elle, elle se mit à parler un peu de choses futiles. Puis il continua avec des sports qui demandait de plus en plus d'énergie à Darcy c'est en se jetant dans le vide depuis une tyrolienne dans un parcours d’accrobranche qu'elle se sentit enfin bien depuis longtemps.
« J'ai eu l'impression de voler... » dit-elle doucement en buvant un thé glacé
« Je vis ici depuis deux ans mais c'est comme si j'avais débarqué hier, je suis une étrangère. Mes parents pensent que j'ai des amis et tout ça mais … en fait c'est juste une bande de connaissances avec qui je traîne à l'école et avec qui je m'entends bien mais... c'est pas vraiment des amis. » « Mais pourtant, tu sors bien de temps en temps, non ? » « Ouais... j'dis à mes parents que j'vais voir des copains mais en fait … c'est pas vrai. Je reste toute seule, je traîne... parfois j'me cale dans un café et j'attends que les heures passent avant de revenir et j'improvise, ils voient rien... ils comprennent rien de toute façon. » « Tu te sens seule... » Darcy hocha la tête, la gorgée serrée. Ces mots, elles ne les avaient jamais prononcé, elle avait à peine osé les penser.
« Et par rapport à cette fille avec qui tu t'es battue, pourquoi est-ce que tu as fais ça ? » « J'en sais rien... j'ai pris sur moi trop longtemps et je crois que j'ai craqué. J'ai explosé et c'est elle qui a tout pris... ». Darcy termina de boire son thé glacé et discuta longuement avec le psy, libérant tout ce qu'elle avait sur le cœur. Respectant le secret professionnel, il ne raconta rien à ses parents, il leur conseilla simplement d'inscrire Darcy à un sport pour qu'elle puisse se défouler. La jeune femme choisi d'abord un art martial puis rapidement elle se retrouva à être prise presque tous les soirs de la semaine par différents sport : arts martiaux, escalade, danse, … avec tous ces sports, elle était bien sûr beaucoup plus calme parce qu'elle pouvait extérioriser toute sa frustration et elle fit de très bonnes rencontres dans les différents clubs, des personnes avec qui elle se lia vraiment d'amitié.
Darcy continuait le sport et elle continuait à parler à son psy de temps en temps, de moins en moins, c'était plutôt bon signe. Peu à peu, elle s'intégrait mais elle ressentait toujours un vide et quand à ses dix-huit ans, ses parents lui annoncèrent qu'ils souhaitaient déménager, elle n'a pas fait d'esclandre, elle avait simplement haussé les épaules en disant
« Ok. » à la grande surprise de ses parents qui s'attendaient à une nouvelle crise de nerfs. Devant leur regard interloqué, elle soupira.
« Vous méprenez pas... même si j'ai une vie relativement normale maintenant... j'aime pas vraiment vivre ici. C'est pas le pays c'est juste que … j'sais pas, j'me sens pas chez moi. » Darcy n'en dit pas plus, elle se retourna et monta dans sa chambre pour faire ses valises. Elle rangea toutes ses affaires dans divers cartons et quelques jours plus tard, elle était assise dans un avion, silencieuse, en direction de Portland, aux Etats-Unis. Encore une nouveau pays pour une nouvelle langue. Darcy avait beau avoir des parents anglophones, elle n'avait que des bases d'anglais et quand elle arriva aux Etats-Unis, elle arrivait à se débrouiller un peu mais ses mots étaient emprunts d'un fort mélange d'accents orientaux qui lui donnaient un certain charme. Bizarrement, elle appréciait assez les Etats-Unis contrairement au sentiment de solitude qu'elle avait vécu à Panaji. Darcy dut s’habituer à de nouvelles coutumes bien différentes des pays dans lesquels elle avait vécu, mais elle appréciait. En quelques mois, elle avait retrouvé le sentiment qu'elle avait en Egypte : celui d'un foyer, d'être chez elle. Elle retrouva rapidement des sports à pratiquer mais l'école était terminée et elle ne se voyait pas continuer de longues études, rester assise sur une chaise à écouter un crétin parler, ce n'était pas pour elle. En surfant sur le net et en cliquant sur tout et n'importe quoi, elle tomba sur le lien d'une école de cascadeurs. Intriguée, elle cliqua et son regard s'illumina. Elle se renseigna et une fois sûre d'elle, elle exprima auprès de ses parents son désir de rentrer dans cette école. Ils hésitèrent et acceptèrent finalement. C'était toujours mieux que de rester à la maison à ne rien faire, non ?
Une fois dans école de cascade, Darcy comprit qu'elle avait trouvé sa voie. Casse-cou qu'elle était, elle n'avait pas peur de faire ce qu'on lui demandait. Bien sûr, on leur apprenait à faire des chutes sécurisés avec tout le matos qu'il fallait mais mieux valait ne pas avoir peur de se faire un bleu pour autant. Et contrairement à son apparence de petite poupée fragile, elle s'y donnait à cœur joie pour les bagarres et les chutes dans les escaliers. Sortie de l'école, trouver du boulot était beaucoup plus difficile... en écumant toutes les annonces, en suivant de près les tournages des films et des séries elle réussit à trouver quelques petits boulots sur des mini-séries à petit budgets, ce genre de choses. Ce n'était pas palpitant mais c'était toujours ça, il fallait bien démarrer. Une après-midi comme les autres, elle fit une rencontre qui la fit chavirer. Elle était déjà tombée amoureuse... du moins, elle le croyait, mais ce garçon, elle en était tellement folle que ça surpassait tout ce qu'elle avait ressentit jusqu'à maintenant. Elle l'avait rencontré pendant un jogging au parc, son chien avait couru vers elle et Darcy était tombée à la renverse. Quand il lui avait tendu la main pour l'aider à se relever, elle se serait crue dans une comédie romantique, le décor qui disparaît, la petite musique qui résonne derrière. Très vite elle se lia à ce jeune homme et se mit en couple avec lui au bout de seulement quelques semaines, quelque chose de très prématuré aux yeux de ses amis. Il était beau, plein de charme, drôle et Darcy était incapable de résister à l'odeur de son parfum. Mais voilà... aveuglée par l'amour qu'elle lui portait, elle n'avait pas réalisé que c'était un sale petit con qui profitait de son sourire à tomber pour batifoler avec n'importe quelle minette à forte poitrine. Plusieurs amies de Darcy l'avaient mise en garde, disant qu'il était trop parfait pour être sincère mais elle avait balayé leurs sous-entendus d'un revers de la main hautain. Que des jalouses... ouais, ou pas. Darcy avait presque emménagé chez lui, elle nourissait de grands projets pour leur couple et elle tomba de haut quand elle réalisa qu'il la trompait. Une de ses amies lui avait envoyé un MMS en voyant son copain en très charmante compagnie, deux magnifique brunes à son bras, sa langue profondément enfouie dans la gorge de l'une d'elle. Toutes les thérapies, tout le sport, tout le yoga, tout les trucs pour calmer que vous voulez ne pouvaient rien pour apaiser la rage et la honte qui montaient en elle. Folle de rage, elle a également éclater les vitres et le pare-brise et la carrosserie de sa voiture à coups de club de golf après en avoir crever les quatre pneus. Ayant la clé de chez lui, elle entra en son absence pour lacérer tous ses vêtements et péter quelques trucs de valeur au passage en emportant toutes les affaires qu'elle avait laissé chez lui. Et quand elle le croisa enfin, elle lui est tombée dessus comme une véritable furie au point qu'il a porté plainte contre elle. Fort heureusement, elle s'en est sortie avec une énorme amande à lui payer et une injonction d'éloignement, le juge l'a également obligée à consulter un psychologue et suivre un stage de gestion de la colère.
Ne pouvant pas vivre des ses quelques contrats occasionnels, Darcy travaillait à côté, enchaînant les petits boulots qu'elle laissait tomber chaque fois qu'elle avait un nouveau contrat. Mais avec tout ça, elle avait réussi à se payer un appartement et puis ses parents lui faisaient des virements mensuels pour l'aider au cas où elle serait dans la dèche. Plus ça allait et plus elle arrivait à décrocher des contrats régulier sur des petites séries dont une pour laquelle elle dût déménager à Seattle. Elle avait longuement hésité car elle avait rarement vécu loin de ses parents... mais après tout... en avion, Portland n'était pas si loin de Seattle. A la fin de son contrat, elle s'est remise à chasser les petites annonces. C'est comme ça qu'elle était tombée sur une recherche de figurants et cascadeurs pour le tournage du clip d'un groupe de musique. Elle avait donc posé sa candidature et avait été engagée non sans une réticence au tout début en voyant cette frêle jeune fille affirmer qu'elle pouvait faire des cascades. Plusieurs fois, elle tourna quelques scènes avec le guitariste du groupe, elle l'avait toujours trouvé mignon mais il ne devait pas avoir plus prêté attention à elle que ça. Un soir où la petite équipe avait organisé un feu de camp et elle eu l'occasion de faire plus ample connaissance avec le groupe et notamment le guitariste. Elle était agréablement surprise par ce musicien qui ne se prenait pas la tête et faisait des blagues débiles. Mais aussi débiles soient-elles, Darcy ne pouvait s'empêcher de rire aux blagues de Doug. Fatiguée, elle décida de rentrer se coucher et il la raccompagna, arrivée devant sa porte, ils échangèrent un baiser qui fit vibrer le cœur de Darcy. Quand le baiser s'interrompit, elle lui offrit un sourire avant de simplement lui dire
« Bonne nuit. » et de rentrer se coucher. Quelques jours plus tard, pendant une autre petite soirée, elle s'était bêtement endormie sur un canapé et il la ramena jusque dans son lit. A moitié somnolente, à moitié éveillée, elle le retint par le bras en lui demandant de s'allonger près d'elle. Et ce qui n'était qu'un câlin se transforma en une intense nuit de sexe endiablée. Le lendemain, Darcy prit ses distances avec Doug, ne voulait pas être une conquête de plus pour lui... elle avait déjà donné dans les amours illusoires. Mais quand Doug la regarda droit dans les yeux en lui affirmant qu'elle lui plaisait vraiment... elle lui laissa sa chance. Un peu farouche les premiers temps, elle finit par s'ouvrir à lui et à le laisser la rendre heureuse.
Durant toute une année, Darcy se sentait pousser des ailes aux côtés de Doug mais il dut partir en tournée pendant deux ans... Ce fut dur à encaisser, mais elle n'était pas du genre à lui faire une crise pour qu'il reste alors... elle lui souhaita bon courage avec un sourire forcé. Elle ne pouvait pas se permettre de le suivre bêtement, elle avait construit une vie ici et elle avait du boulot. Jouer le petit toutou, la petite-copine qui suit son amoureux partout... elle avait déjà donné dans les déménagements à la con, c'était fini. Pendant quelques temps, ils tentèrent de continuer à entretenir leur relation à distance mais... Skype ça va bien pendant trois semaines, pendant des vacances mais là, c'était beaucoup trop long et ils s'empêchaient mutuellement de vivre leur vie dans cette relation. Sans parler de la frustration de ne pas pouvoir s'embrasser ni même se toucher. Alors d'un commun accord, ils mirent fin à une relation qui n'avait aucun défaut. Foutue distance. Bien qu'elle eut du mal à s'en remettre, Darcy alla de l'avant, suivant d'un œil la vie de Doug sur les réseaux sociaux. Pendant ce temps, elle continuait de bosser sur des contrats de plus ou moins grande importances et à côté de cela, elle s'était trouvée un boulot fixe avec un salaire régulier comme prof de fitness, un travail qui lui permettait de vivre sans problème quand elle n'avait pas de contrat de cascade.