Look into my eyes is where my demons hide ▬ Danaé

Je m’appelle Danaé Adelia Becker, je suis née le 12 novembre 1991, trois ans après mon aînée avec qui je n’ai aucune complicité du moins nous n’en avions pas lorsque nous étions plus jeunes. J’ai grandi dans une famille très aisée, mon père avait, et ce, depuis des années, un poste haut placé. À côté de ça, ma mère a dû tout faire pour se faire une place, mais elle l’a séduit et depuis, ils sont inséparables même si mon père reste quelqu’un de très strict et froid. Il a jeté son dévolu sur ma grande sœur, elle était celle qui avait le plus de potentiel, du moins, je l’avais vite compris plus jeune. Pour ma part, j’avais cependant une réelle complicité avec ma mère, cette relation a longtemps été jalousée par ma grande sœur qui aurait voulu être proche de ma mère et moi, j’aurais voulu que mon père me regarde comme sa fille, même si je n’étais pas la fille préférée.

J’étais d’ailleurs plus introvertie que ma sœur, je ne faisais pas l’unanimité à l’école alors qu’elle oui. Nous aurions pu nous lier davantage, mais ce n’est pas ce qu’il s’est passé entre nous. Il y avait bien trop de « non-dits » et bien trop de jalousie entre nous, bien malgré nous. Je ne détestais pas ma sœur, mais c’était comme si elle n’était pas là, surtout à l’école. Chez nous, mon père ne cessait de la rappeler à mon bon souvenir, et de vanter ses louanges. C’était fatiguant à force, mais je ne disais rien, après tout, c’était presque impossible de se rebeller par ici. Je faisais bonne figure en espérant qu’un jour le karma m’aiderait à changer les choses à ma façon.

C’est après l’adolescence que je suis devenue la fille que j’ai toujours voulu être, ma sœur commençait les études supérieures alors que je n’étais qu’au lycée. Au moins je pourrais cesser d’être dans son ombre. Je me créais ma propre image, devenant une de ses filles populaires, celles que j’ai toujours voulu devenir. Les garçons me voulaient, je traînais avec des jeunes femmes avec qui je n’aurais jamais pensé parler un jour. Je devenais cheerleader, jusqu’à être la capitaine, mais ma manière de penser ne changeait pas, disons que je ne m’étais jamais trop fait influencer. D’ailleurs, si je les avais écoutés, il est clair que jamais je ne me serais liée d’amitié avec cette petite bande. En effet, nous avions des caractères différents, des vies complètement différentes, et pourtant. C’est à cause d’un ascenseur qui s’était bloqué à cause d’une panne d’électricité que nous nous étions rencontrés. Au début, je n’avais qu’une seule envie : que les portes s’ouvrent, car je suis un peu claustrophobe et que je panique vite dans ce genre de situation. Pourtant, on a commencé à discuter puis les paroles se sont changées en éclats de rire. En sortant, on aurait pu rester ces connaissances, rencontrés lors d’une situation délicate, cependant, j’ai pris les choses en main, en les invitant à aller manger une pizza, tous ensemble. Depuis, nous sommes les meilleurs amis du monde, je dirais. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé de mieux après le fait d’être passé d’introvertie à extravertie.

Après le lycée, j’ai donc gardé contact avec notre bande d’amis, mais j’ai commencé des études de médecine pour faire plaisir à mon père et puis, finalement, j’ai tout abandonné pour commencer des études de stylisme, car j’ai toujours aimé le dessin, j’étais d’ailleurs plutôt douée plus jeune. J’aimais aussi confectionner des vêtements, je m’amusais à créer dans ma chambre lorsque j’avais dix ans, voilà que maintenant, mon rêve de petite fille se réalisait vraiment. Même si mon père n’était pas trop pour il a juste imposé que je sois styliste dans le luxe. C’est sur les campus des plus grandes universités que j’ai rencontré Kyann, nous avons mis quelques temps avant de nous mettre ensemble, c’était le style d’hommes qui aimaient collectionner les conquêtes, et ce n’était pas mon truc de partager. Après m’être longtemps fait désirer, nous nous sommes mis ensemble, cependant notre relation est reste assez atypique. Je ne voulais pas partager, mais je me suis laissé tenter par le fait d’être un « couple libre ». Je suis donc en couple, mais par intermittence, j’ai le droit d’aller prendre un verre avec n’importe qui, il n’est pas jaloux tant que je ne finis pas dans le lit de cet étranger. Au début, la relation me paraissait inédite et j’avais envie de tenter, mais maintenant, les choses ont changé, et j’ai envie que notre relation évolue, mais je ne sais pas vraiment s’il a envie de changer et qu’il est prêt à s’engager rien qu’avec moi. Mes parents ne sont pas au courant de cette relation, je préfère garder tout cela secret, mais cela commence à être compliqué de tout garder pour soi.